1 Français sur 10 dit avoir été victime d'inceste

Un sondage Ipsos pour l'association "Face à l'inceste" a dévoilé les terribles chiffres concernant l'inceste en France... Sidérant.

1 Français sur 10 dit avoir été victime d'inceste
© EKATERINA VIDYASOVA/123RF

C'est un constat glaçant révélé par l'association Face à l'inceste via une enquête Ipsos6,7 millions de personnes dont 78 % de femmes, seraient ou auraient déjà été victime d'inceste, c'est à dire un Français sur dix au cours de sa vie. Le résultat de ce sondage intervient à la veille de la Journée Internationale des Droits de l'Enfant, prévue le 20 novembre.
En 2009, le nombre de victimes recensé s'élevait déjà à 2 millions, un chiffre qui a triplé en l'espace de 10 ans et qui pourrait même être sous-évalué d'après l'association...

Un tabou absolu en France auquel le Secrétaire d'état Adrien Taquet en charge de l'enfance et des familles prévoit une commission sur les violences sexuelles faites aux enfants.

L'inceste face à la justice 

Isabelle Aubry, la présidente de Face à l'inceste, qui se considère comme "une survivante", a dénoncé le système judiciaire français qui ne protégerait pas suffisamment les mineurs face aux viols et agressions sexuelles.

"Actuellement, la loi prévoit qu'un enfant victime doit prouver qu'il n'était pas "consentant" pour que le viol ou l'agression sexuelle incestueux soit établi.", a-t-elle déclaré au Figaro, en mentionnant le texte de 2016 qui oblige le mineur à préciser qu'il était menacé, violenté, ou sous l'emprise du parent.

"Pour un enfant qui a déjà le courage de dénoncer ce qu'il subit, s'entendre poser la question de son "consentement" par les autorités judiciaires est d'une violence extrême ! Cela sonne comme une remise en question de sa parole. Pire, cette question induit qu'il est responsable de la situation", a continué Isabelle Aubry.

L'enquête précise que 82% des Français seraient favorables à une suppression de cette obligation sur la question du consentement.