"Un million de voix" interpellent Emmanuel Macron contre les violences policières
Dans une lettre au président de la République, un collectif de proches de victimes présumées de violences policières réclame plusieurs mesures pour que cessent ces sévices. En priorité : l'interdiction du plaquage ventral et de la clé d'étranglement.
"Jusqu'où faudra-t-il aller ?". C'est la question que posent cinq familles et collectifs de victimes de violences policières présumées au président de la République Emmanuel Macron. Dans une lettre adressée au chef de l'Etat ce mardi 23 juin, les proches des victimes réclament justice, et demandent des mesures contre ces brutalités policières qui ne peuvent plus durer, rapporte Le Parisien.
En première ligne : la suppression de trois techniques d'immobilisation : le pliage, la clé d'étranglement et le plaquage ventral, qui a notamment coûté la vie à Adama Traoré, Cédric Chouviat ou encore George Floyd aux Etats-Unis. Le collectif demande également au chef du gouvernement d’interdire l'usage de lanceur de balles de défense (LBD) et de grenades, qualifiées d'"armes de guerre", et de créer un organe indépendant d'enquête pour les plaintes traitant de violences commises par une personne dépositaire de l'autorité publique.
"Un appel téléphonique ne suffira pas à faire taire cette colère"
"Nous nous sommes adressés à vos prédécesseurs, aucun n'a réagi. Etes-vous celui qui brisera enfin l'omerta et osera affronter les réalités de l'impunité des violences racistes et policières?", questionnent les familles à Emmanuel Macron. A travers ce courrier, les auteurs réclament également qu'un ministre de la Justice soit nommé "lors du prochain remaniement ministériel prévu après les élections municipales", afin de faire "toute la lumière sur les plaintes pour violences policières ayant entraîné la mort", cite Le Parisien.
Cette lettre s'inscrit dans le cadre d'une campagne nommée "1 million de voix contre les violences racistes et policières", réunissant d'ores et déjà 16 pétitions et plus de 1 030 903 signatures sur la plateforme Change.org. Une première en France.
Bien décidé à faire bouger les choses, les signataires assurent qu'"un appel téléphonique ne suffira pas à faire taire cette colère que vous entendez certainement s'exprimer jusqu'aux portes de l'Elysée". "Ce million de voix, qui est l'expression citoyenne d'une volonté de changement, mérite tout autant d'attention", soulignent les auteurs du courrier.