J.K. Rowling, la créatrice de Harry Potter, victime de violence conjugale et d'agressions sexuelles

Après avoir été épinglée pour des propos jugés transphobes dans plusieurs tweets, l'auteur de Harry Potter, J.K. Rowling, a révélé avoir été victime de violences conjugales et sexuelles.

J.K. Rowling, la créatrice de Harry Potter, victime de violence conjugale et d'agressions sexuelles
© Pacific Coast News/ABACA

En pleine tempête médiatique après une série de tweets jugés 'transphobes', l'écrivaine britannique J.K. Rowling a évoqué le 10 juin un épisode douloureux de sa vie personnelle. Dans un long essai où elle explique pourquoi elle a émis ces commentaires, la créatrice de Harry Potter révèle avoir été victime de violences conjugales et d'agressions sexuelles lors de son premier mariage, alors qu'elle était âgée d'une vingtaine d'années: "Je suis sous les projecteurs depuis plus de vingt ans maintenant et je n'ai jamais parlé publiquement du fait d'avoir moi-même survécu à des violences conjugales et des agressions sexuelles. Ce n'est pas parce que j'ai honte de ces choses qui me sont arrivées, mais parce qu'il est traumatisant de les revisiter et de m'en souvenir".

Elle explique : "J'ai réussi à me sortir de mon premier mariage violent, avec quelques difficultés. Mais je suis maintenant mariée à un homme bon et qui a des principes, je suis sûre et sécurisée comme je ne l'aurais jamais pensé être dans un million d'années. Cependant, les cicatrices laissées par la violence et les agressions sexuelles ne disparaissent pas, peu importe à quel point on est aimé."


J.K. Rowling : "Mon passé dessine mes peurs, mes intérêts, mes opinions"

J.K. Rowling, qui reçoit beaucoup de messages d'internautes choqués depuis ses tweets jugés transphobes, a voulu expliquer l'origine de sa démarche : "Je ne mentionne pas ces éléments maintenant pour tenter de gagner de la sympathie, mais par solidarité avec le nombre colossal de femmes qui ont eu des histoires comme la mienne, qui ont été désignées comme des personnes fanatiques pour avoir eu des inquiétudes autour des espaces unisexes."

Mais l'écrivaine de 54 ans a tout de même réaffirmé son soutien pour les personnes transgenres qu'elle considère comme "vulnérables" : "Je pense que la majorité des personnes identifiées comme trans, non seulement ne constituent aucune menace pour les autres, mais en plus, sont vulnérables (…) Les personnes trans ont besoin et méritent une protection. (…) Je n'ai fait état de mon passé que parce que, comme n'importe quel être humain sur cette planète, j'ai un passé complexe, qui dessine mes peurs, mes intérêts et mes opinions".