Viol en réunion, abus sexuel : 5 Français accusés par 2 Norvégiennes à Benidorm

C'est une histoire de vacances, sous le soleil espagnol, dans une station balnéaire, mais elle convoque la justice et l'horreur des agressions sexuelles. Cinq Toulousains sont accusés d'avoir violé deux norvégiennes à Benidorm en Espagne.

Viol en réunion, abus sexuel : 5 Français accusés par 2 Norvégiennes à Benidorm
© Maksym Yemelyanov-123RF

Cinq Français tout juste majeurs, identifiés grâce à leurs profils sur les réseaux sociaux, ont été interpellés dans un meublé touristique de la station balnéaire de Benidorm, en Espagne, puis mis en examen, jeudi 8 août, pour abus sexuel, à la suite de la plainte de deux Norvégiennes de 20 ans qui les accusent de viol en réunion. Le Code pénal espagnol stipule que l'intimidation ou la violence doivent être prouvées pour que la qualification d'" agression sexuelle " soit retenue.
Âgés de 18 et 19 ans, ce sont des jeunes hommes sans histoire comme le précisent leurs avocats. Bacheliers et amateurs de rugby, ces jeunes gens aiment faire la fête et sont partis profiter du soleil du sud de l'Espagne dans la station balnéaire très à la mode de Benidorm. Ces Toulousains sont aussi amateurs de soirées bien arrosées et c'est lors d'entre elles qu'ils croisent le chemin de deux Norvégiennes de 20 ans. Ils se sont rencontrés grâce à l'application Tinder et les deux jeunes femmes ont accepté de passer la soirée dans l'appartement de location du groupe d'amis. L'alcool coule à flots et la situation dégénère.
"La première (jeune femme), selon son récit, se retrouve, dans des conditions à éclaircir, dans une chambre avec deux garçons. Ils l'agressent sexuellement. Elle finit par s'enfuir mais son amie est toujours dans l'appartement. Elle est dans une autre chambre, avec trois garçons. C'est là qu'elle dit avoir subi le viol collectif", nous apprend le journal La Dépêche.
Les jeunes filles quittent l'appartement précipitamment et la police est appelée à deux heures du matin par le centre de santé où elles se sont réfugiées.
Les jeunes femmes qui habitent non loin de Benidorm fournissent aux enquêteurs des détails concernant leurs agresseurs présumés grâce à leurs profils visibles sur les réseaux sociaux. 
Moins de trois heures plus tard, les jeunes hommes sont arrêtés dans leur appartement alors qu'ils devaient quitter le pays le lendemain. Entendus par un juge d'instruction, deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire et leurs trois camarades ont été remis en iberté sans contrôle judiciaire. 
Poursuivis pour abus sexuels, certains d'entre eux nient les faits. "Mon client conteste de manière catégorique la notion de viol, qu'il soit collectif ou individuel", confie Maître Frédéric David l'avocat d'un des prévenus qui confirme que ce dernier reconnaît "des contacts via le réseau social Tinder" et un rapport sexuel "consenti". A la justice espagnole de trancher désormais.