Défilé Valentino haute couture AH 2019-2020 : ode à la beauté singulière

Pierpaolo Piccioli ne se contente pas d'imaginer des silhouettes grandioses. Pour son défilé Valentino haute couture automne-hiver 2019-2020, en mettant à l'honneur la beauté de toutes les femmes, des mannequins de tous horizons et tous âges aux couturières des ateliers, il célèbre l'ordinaire à coup d'extraordinaire.

Défilé Valentino haute couture AH 2019-2020 : ode à la beauté singulière
© Swan Gallet/WWD/REX/SIPA

"L'extravagance, c'est l'individualité dans sa forme la plus pure et la plus brut." peut-on lire sur le compte Instagram de Valentino, au lendemain du défilé Valentino haute couture automne-hiver 2019-2020. Une traduction littérale de ce qu'a manifesté Pierpaolo Piccioli, le directeur artistique de la maison sur son podium parisien le 3 juillet. Formes, matières, couleurs mais aussi mannequins étaient de concert dévolus à honorer la beauté de la singularité, la richesse de la différence. 

La couture au sommet 

L'unicité, c'est peut être ce qui caractérise le mieux la couture, discipline pour laquelle les maisons de mode travaillent comme des artistes à fabriquer des silhouettes uniques, qui ne seront produites qu'à la demande. Le défilé Valentino haute couture automne-hiver 2019-2020 est une succession de ces œuvres d'art exceptionnelles. Cette fois, la laine est au premier plan, travaillée en drap dans de grands manteaux, en pièces assemblées comme un patchwork, en pompons et même en toison dès le premier look. Elle revient régulièrement donner une ambiance de steppe andine, accompagné de coiffes altières. Pour autant, la thématique n'est pas déclinée sur toutes les silhouettes. Sur le podium s'alternent ces looks d'altitudes et les non moins incroyables robes aux couleurs et aux volumes fascinants dont Pierpaolo Piccioli a le secret. Si bien qu'il n'y a pas de place à la monotonie et les silhouettes peuvent être appréciées pour ce qu'elles sont, chacune en leur genre, toutes plus grandioses les unes que les autres. Grâce à cette poésie imprévisible, le temps s'arrête à chaque fois qu'un mannequin foule le catwalk. 

Toutes pour une

La célébration de l'être, de l'unique est un credo pour le directeur artistique de Valentino. Chaque détail de sa couture converge vers cette idée. En couronnant certains mannequin, il appuie cette affirmation, assied l'aura et le pouvoir de ses femmes. Elles sont de toutes ethnies, mais également cette fois de tout âge, avec les passages remarqués de Lauren Hutton, 75 ans, Cecilia Chancellor, 52 ans ou encore Georgina Grenville, 43 ans. Il va au bout de sa pensée en faisant saluer celles qui sont aussi à l'honneur de ses réseaux sociaux depuis longtemps maintenant : ses couturières. Le message est clair, le talent de chacune d'elle est mis au service de la grâce de toutes les femmes. Toutes pour une et une pour toutes dans la magnificence de la couture.