Effondrement au Bangladesh : une action de protestation devant un magasin Camaïeu

Il y a quelques semaines, nous vous parlions de l'accord signé par des marques de prêt-à-porter pour améliorer la sécurité des ouvriers des usines textiles au Bangladesh. Une décision qui intervenait suite à l'effondrement meurtrier d'un immeuble à Dacca. 

Ce mardi, une action de protestation a été organisée devant un magasin Camaïeu pour appeler la marque à assumer ses responsabilités dans cette affaire et à indemniser les victimes. À l'annonce de ce regroupement, l'entreprise a rapidement pris contact avec l'association Peuples Solidaires et le collectif Ethique Sur L'Etiquette, pour leur faire part de sa volonté de contribuer aux fonds d'indemnisation des victimes. Une indemnisation concernant une commande qui aurait été passée en mai 2012 auprès d'une usine du Rana Plaza. 

Cependant, Camaïeu dément toute responsabilité dans une production plus récente qui aurait été selon elle sous-traitée de manière informelle à l'usine. 

Pour Dorothée Kellou, de Peuples Solidaires pour le collectif Ethique sur l'étiquette, "Le phénomène de sous-traitance informelle au Bangladesh est de notoriété publique, et ne peut servir d'excuse pour se dédouaner de sa responsabilité". En effet, si les engagements pris à ce jour par la marque ont un aspect positif, elle doit reconnaître entièrement sa responsabilité quant aux commandes qui auraient été sous-traitée par ses fournisseurs de manière non autorisée, estiment les associations.

Il faut savoir qu'à ce jour, seules sept marques parmi toutes celles qui avaient une production au Rana Plaza, se sont engagées à indemniser les victimes. Estimés à 54 millions d'euros par les ONG et syndicats bangladais et internationaux, les fonds récoltés serviront à couvrir la perte des revenus futurs et les dommages pour les blessés et les familles des travailleurs blessés ou tués, entre autre.