Des géants du textile signent un accord sur la sécurité des usines au Bangladesh

Des marques de prêt-à-porter ont signé un accord pour améliorer la sécurité des ouvriers des usines textiles au Bangladesh. Une décision qui intervient quelques semaines après l'effondrement meurtrier d'un immeuble à Dacca.

Des géants du textile signent un accord sur la sécurité des usines au Bangladesh
© SdP H&M

Quelques semaines après l'effondrement d'un immeuble dans la banlieue de Dacca, où travaillaient plus de 3.000 ouvriers et durant lequel 1125 personnes ont trouvé la mort, des mesures ont été mises en place pour améliorer le sort et la sécurité de ces travailleurs. Plusieurs grandes marques de prêt-à-porter ont ainsi eu la possibilité de signer un texte, qui prévoit notamment un examen "complet et rigoureux" et de nouvelles normes pour améliorer la sécurité des usines textiles au Bangladesh.
A la tête de l'opération ? La population, qui est descendue dans la rue pour demander que l'on arrête les propriétaires des ateliers en question, mais plus principalement les syndicats qui tiennent quant à eux pour unique responsable les marques. Représentant environ 70 millions de travailleurs dans le monde, les deux confédérations syndicales dont il est question, UNI Global Union et IndustriALL, ont eu gain de cause. Jeudi 16 mai, l'accord a été paraphé par 31 marques occidentales dont H&M, C&A, Marks and Spencer, New Look, Mothercare, Mango, Benetton ou encore Zara. 
La date limite pour signer avait été fixée au 15 mai à minuit, mais selon le secrétaire général d'IndustriALL, les promoteurs de l'accord ne ferment "pas la porte aux marques qui veulent se joindre à l'accord après cette date". Un clin d'œil peu subtil à des marques comme Wal-Mart et Gap qui n'ont pas donné leur accord et à qui on a reproché leur manque d'implication. A noter que ces deux enseignes mènent des actions de leur côté. Wal-Mart va conduire "des inspections poussées dans usines au Bangladesh qui fabriquent des produits" en son nom, et en publiera le résultat. Gap va quant à elle lancer sa propre opération en octobre pour améliorer la sécurité dans les usines auxquelles elle a fait appel. Affaire à suivre.