Fini les brocantes où il faut rester 12h sur le stand - les Danois ont trouvé le truc simple pour gagner de l'argent facilement

La seconde main fait grise mine. Mais cette technique tout droit venue du Danemark, qui promet de vendre sans effort et plus vite, va redonner espoir aux brocanteurs et aux Vinties.

Fini les brocantes où il faut rester 12h sur le stand - les Danois ont trouvé le truc simple pour gagner de l'argent facilement
© Image d'illustration / Reve.art / JDF

Pas une seconde de répit quand on fait de la seconde main. En effet, gagner sa vie en donnant une seconde vie à des vêtements dormants n'est pas une chose simple. Certes, les efforts déployés ne sont jamais vains et les bénéfices financiers sont certains ; mais cela requiert de l'énergie et beaucoup de temps. Les brocanteurs et Vinties le savent mieux que quiconque : il faut un surinvestissement pour espérer ressortir gagnant dans la revente. Si les techniques pour vendre plus vite, plus cher et sans effort sont nombreuses en France ; il semble pourtant qu'on ait oublié de regarder sur le reste du continent.

Nos voisins Danois ont un truc redoutablement efficace pour vendre leurs vieux vêtements sans y laisser trop d'énergie. Plutôt que de s'inscrire à la brocante de la ville puis s'épuiser à préparer le jour J ; ils improvisent un stand de rue directement devant leur domicile. Etagères, tables et portants exposent ainsi les pièces dont ils souhaitent se séparer. Ces dernières sont disponibles en libre-service, sans être gratuites. L'intéressé peut choisir de régler son achat en ligne via des plateformes comme MobilePay, ou de payer en liquide dans la boîte aux lettres prévue à cet effet. 

L'économie d'énergie et de temps est conséquent : le vendeur n'a pas à se lever aux aurores pour arriver tôt sur les lieux de la brocante, préparer son stand, emballer ses vêtements, charger ses tables et portants dans la voiture, les transporter jusque là-bas ; et il s'épargne les interactions sociales et les interminables négociations avec les clients. Du côté des habitués de Vinted, autant d'avantages : plus besoin de prendre en photo les habits, de rédiger l'annonce, de répondre aux messages en ligne - on expose simplement ses vêtements et on les laisse parler d'eux-mêmes, comme dans une vitrine. L'alternative parfaite pour les fashionistas indécises qui veulent faire le ménage dans leur armoire mais hésitent entre vendre ou donner.

Ce concept porte un nom bien précis : le "Honesty Shop". S'il s'applique parfaitement à la mode, il est dupliqué dans tout un tas de domaines en Scandinavie : objets déco, mobilier, produits issus de l'agriculture... Pour les Français les plus sceptiques, cela sonne comme une utopie : le système repose entièrement sur la confiance - des qualités en théorie faciles à trouver dans le "deuxième pays le plus heureux au monde de 2025" (qui figure "parmi les meilleurs endroits pour les taux de restitution attendu et réel des portefeuilles perdus") ; mais moins chez nous.

La question de la faisabilité peut donc se poser, du côté des pratiques comme de la loi. Sur le territoire français, les ventes sur la voie publique nécessitent des autorisations délivrées par la mairie de la commune concernée.