Fashion week Paris : défilé artiste chez Dévastée prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014
Le défilé Dévastée a eu lieu le mardi 26 février 2013 à l'Espace Commines, dans le 3ème arrondissement de Paris. Un show en noir et blanc pour une collection macabre mais ludique.
Malgré son titre pessimiste, le défilé de la marque Dévastée a misé sur le second degré pour sa nouvelle collection prêt-à-porter automne-hiver 2013-2014, présentée à l'occasion de la fashion week parisienne. Le noir et blanc règnent en maîtres. Ils accentuent les graphismes pour un côté street art contemporain et esthétique. C'est d'abord le prince de Galles qui s'impose, dans un caban fermé à l'aide d'un unique bouton blanc. Il se mêle petit à petit au vichy black and white, introduisant le thème rural qui constitue l'inspiration principale des motifs. Une veste large dévoile une cartographie enfantine superposant sans égards à la perspective montagnes, clochers et villages. Inspirés par "les maisons abandonnées, les cartoons américains des années 1930, les champignons et les piscines souterraines", les designers inventent une élégance ambivalente, entre idées noires et enthousiasme. La "patte" de Dévastée est remarquable.
"Chic et macabre"
Un désordre de dessins d'objets ou d'animaux évoquant la campagne française se déploie du short au pull en passant par les gants et les chemisiers. Ce motif original est détourné par l'ajout sporadique de figures simples et souriantes, étonnement apposées à des formes de pierres tombales. Ces dessins joliment enfantins s'accompagnent d'autres détails ludiques. Les cruciverbistes sont ravis de voir sur des gilets des grilles de mots-croisés, tandis que les "hipsters " s'extasient devant les chemises au col Claudine agrémentées d'une mosaïque de triangles. Les créateurs Ophélie Klere et François Alary ont créé une toile de Jouy 2.0, en respectant sa dimension bucolique et son style bien particulier. L'allure générale des modèles s'épanouit entre une silhouette masculine et une attitude désinvolte charmante reprenant d'un œil naïf et sombre les paysages et les objets de tous les jours. Les jeunes stylistes définissent leur style ainsi : "des vêtements noirs et blancs pour les femmes qui ont besoin de rester chic et macabres dans n'importe quelle situation". Qui a dit que le gothique était dépassé ?
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