Télétravail : ce que beaucoup de salariés oublient de déduire de leurs impôts
Le télétravail fait désormais partie du quotidien, avec ses avantages pratiques… et ses effets sur la feuille d'impôt. À condition de savoir où regarder.
Le télétravail n'est pas juste une journée passée à la maison avec un ordinateur ouvert entre deux lessives. C'est une façon d'organiser son travail avec l'accord de l'employeur, et qui entraîne des dépenses pour le salarié. Parmi ces dépenses, il y a les "frais réels", soit les dépenses réelles entraînées par le fait d'exercer en télétravail. Dans ce cas, d'un point de vue fiscal, chaque salarié bénéficie automatiquement d'un abattement de 10 % censé couvrir ses frais professionnels. Mais, on peut refuser cette règle automatique et déclarer ses frais un par un, si l'on estime que cela rembourse mieux tout ce que le télétravail coûte au quotidien. C'est un choix personnel : soit on garde l'abattement classique, soit on privilégie les dépenses réelles.
Autre élément à considérer : l'indemnité télétravail versée par l'entreprise. En effet, chaque entreprise octroie une indemnité à ses salariés en télétravail et celle-ci n'est imposée que si elle dépasse la limite fixée par l'État. Autrement dit, tant qu'elle couvre vos dépenses, vous n'avez rien à déclarer. Et si elle ne couvre qu'une partie, il reste possible de déduire la différence en frais réels, dès lors que les dépenses engagées ont un lien clair avec l'activité professionnelle. Cette logique vaut aussi pour l'électricité, le chauffage, l'assurance habitation ou toute autre dépense qui se trouve partagée entre vie privée et activité professionnelle. Dès qu'une partie de la consommation est liée au travail, cette part peut être intégrée dans les frais professionnels. Cela demande parfois de retrouver quelques factures, mais la règle reste très accessible. Le fisc vérifie surtout que les montants déclarés correspondent à une réalité et non à des dépenses sans rapport avec l'activité.
À cela s'ajoutent les frais les plus répandus et généralement déjà connus : les frais de communication utilisés pour travailler, le matériel informatique indispensable, les fournitures de bureau ou encore les logiciels dont on a besoin pour exercer son activité. Ce sont souvent les premiers auxquels on pense, et ils entrent sans difficulté dans le calcul des frais réels dès lors qu'ils servent à des tâches professionnelles. Mais il existe un volet moins visible, pourtant parfaitement admis et souvent beaucoup plus avantageux. Le télétravail peut aussi permettre de déduire certains investissements liés à l'environnement de travail à domicile. C'est le cas, par exemple, de l'aménagement d'un espace prévu pour télétravailler, de l'achat de mobilier réellement destiné au travail comme un bureau, une chaise, une armoire de rangement, ou encore de certains travaux réalisés pour créer un coin professionnel identifiable.
Ce sont précisément ces dépenses-là, plus méconnues, qui font réellement basculer le choix vers les frais réels. Et ce sont elles, bien plus que les petites factures du quotidien, qui permettent parfois de réduire assez nettement l'impôt quand on télétravaille régulièrement. Bref, une info à retenir pour démarrer l'année 2026 avec de belles économies et un tout nouvel espace de travail, à la maison.