Dès 2026, des millions de parents n'auront sans doute plus le droit à cette réduction d'impôts

Le gouvernement envisage de supprimer un avantage fiscal dont bénéficient actuellement 2,45 millions de foyers. Une économie budgétaire qui pourrait coûter cher aux familles.

Dès 2026, des millions de parents n'auront sans doute plus le droit à cette réduction d'impôts
© milkos-123RF

Élever des enfants coûte cher, et chaque famille le sait bien. Entre les frais de scolarité, les fournitures, la cantine et les activités, les dépenses s'accumulent rapidement. Pour les familles françaises, les avantages fiscaux représentent donc souvent un soulagement bienvenu dans leur budget. Ces réductions d'impôts permettent aux parents de récupérer quelques centaines d'euros chaque année, un coup de pouce appréciable quand on jongle avec toutes les dépenses liées aux enfants. Mais attention, l'une de ces aides pourrait bientôt disparaître.

Parmi ces avantages, il y en a une qui concerne directement la scolarité des enfants au collège et au lycée. Il s'agit de la réduction d'impôt pour frais de scolarité, qui permet actuellement aux parents de déduire 61 euros par enfant au collège et 153 euros par enfant au lycée de leur impôt sur le revenu, selon Service-Public.fr. Selon un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires d'octobre 2024, cette mesure profite jusqu'à présent à environ 2,45 millions de foyers fiscaux, qui économisent en moyenne 183 euros par an. Cependant, cette aide pourrait bien disparaître dès l'année 2026.

Le projet de loi de finances préparé par l'ancien gouvernement de François Bayrou prévoit en effet la suppression de cette réduction d'impôt pour l'enseignement secondaire. Cette décision s'appuie sur les recommandations du Conseil des prélèvements obligatoires, qui considère que "ces avantages fiscaux constituent un bon exemple de dépenses inefficaces et inefficientes qui ne font l'objet d'aucun pilotage en termes de ciblage ou d'évaluation". Le rapport souligne également une "concentration significative" de l'avantage fiscal sur les plus hauts revenus, les deux tiers des bénéficiaires se situant parmi les 30% des Français les plus aisés. Cette suppression représenterait donc une perte non négligeable pour les familles concernées, qui perdraient entre 61 et 153 euros par enfant scolarisé selon leur niveau d'études.

Si la mesure est maintenue dans le budget définitif du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, elle s'appliquerait dès la déclaration de revenus 2026 sur les revenus de 2025. Toutefois, rien n'est encore définitivement acté. Comme le rapporte Capital.fr, le nouveau locataire de Matignon doit consulter les principales forces politiques et syndicales avant de finaliser le projet de loi de finances. Il pourrait donc encore modifier ou abandonner cette mesure. À noter que la réduction d'impôt pour l'enseignement supérieur (183 euros par étudiant) pourrait quant à elle être préservée, même si des rapports parlementaires recommandent également sa suppression. Les parents devront donc attendre l'automne et le passage du budget au Parlement pour connaître le sort définitif de cet avantage fiscal !