Ceux qui réussissent leur permis en un temps record partagent tous cette habitude
Cette habitude étonnante affine l'attention, accélère la prise de décision et peut rendre la conduite plus sûre au quotidien, selon un moniteur d'auto-école.
Apprendre à conduire impressionne au début, et c'est normal. La courbe de progression n'est pas linéaire et chacun avance à sa vitesse. Sur TikTok, Francis, de Driving School TV, énonce des repères clairs qui rassurent et recadrent les attentes. Il raconte avoir vu des progressions très rapides : "Le plus rapide que j'aie jamais eu, c'est dix leçons de deux heures. Ça va de 'Je ne sais pas ce qu'est un embrayage' à 'Je peux conduire seul et réussir mon permis'". Les trajectoires d'apprentissage varient, néanmoins, une astuce permettrait de briller à l'examen plus rapidement que les autres.
Sur le terrain, les pros répètent que les premières heures servent autant à apprivoiser la machine qu'à poser des automatismes. Une séance type commence par une visite guidée du poste de conduite, puis on passe à l'action sur une route calme, avec un cadre qui sécurise et corrige tout de suite les gestes à améliorer. Francis le résume très nettement : "Vous allez passer en revue les commandes et les instruments. Le tableau de bord, les indicateurs, la direction, le rôle des pédales, puis le démarrage et l'arrêt, qui consistent simplement à faire avancer et arrêter la voiture sur une route très calme. Votre moniteur veillera à la sécurité et vous guidera à chaque étape."
Côté séances de conduite, les sessions d'une heure dépannent, mais deux heures d'affilée offrent souvent plus de continuité : on sort de la simple "prise en main", on enchaîne plusieurs manœuvres, on répète les séquences qui coincent, on gagne du temps de consolidation. C'est d'ailleurs ce que montre l'exemple du record cité par Francis, avec dix leçons longues qui transforment un total débutant en candidat prêt à l'examen. Toutefois, une question subsiste : pourquoi certains arrivent au même niveau en deux fois moins d'heures ? Ces derniers arriveraient déjà avec une carte mentale du véhicule et de la route. Bien qu'ils n'aient jamais tenu un permis en main, ils sauraient interpréter des dizaines de scènes de circulation, synchroniser leur vue et les actions, décoder des trajectoires et mesurer les distances sous pression.
Effectivement, Francis pointe une tendance qu'il voit revenir : "Normalement et honnêtement, les personnes qui réussissent le plus vite sont généralement des garçons, car ils ont beaucoup joué à GTA (Grand Theft Auto) ou Gran Turismo." Derrière l'anecdote, un mécanisme bien réel : l'entraînement visu-moteur répété dope l'attention sélective, accélère la prise de décision et installe des routines de coordination. Dans ce contexte, les jeux vidéos consacrés à la conduite seraient un excellent booster dans l'obtention du permis de conduire.
À noter que ce passe-temps n'apprend pas les priorités à droite, la gestion des angles morts ou la courtoisie au volant. La route impose des contraintes que l'écran n'imite pas : l'adhérence qui change avec la pluie, les caprices d'un moteur, le poids d'une pédale, l'imprévu d'un piéton distrait ou tout simplement les limitations de vitesse. Mais beaucoup d'enseignants le constatent désormais : plus l'élève a alimenté son cerveau en scènes dynamiques et en tâches de coordination, plus la prise en main réelle est rapide.