Les habitants de cette ville ont plus de risques d'être victimes d'escroquerie

Depuis plusieurs années, les escroqueries et fraudes se multiplient en France. Usurpation d'identité, hameçonnage par e-mail ou SMS, fausses annonces de location, arnaques bancaires ou encore fraudes aux moyens de paiement : ces délits se déclinent sous de nombreuses formes. La généralisation des usages numériques et la dématérialisation des démarches administratives et financières ont ouvert un terrain plus vaste aux fraudeurs, qui s'adaptent rapidement aux nouveaux outils du quotidien.

Mais toutes les communes ne sont pas touchées de la même manière. Les chiffres publiés par L'internaute pour l'année 2024 montrent bien la différence entre le nombre de faits constatés et le taux rapporté à la population. Ce dernier est calculé pour 1 000 habitants et permet de comparer objectivement des territoires très différents. Ainsi, des villes comme Normanville ou Gabian apparaissent dans le haut du classement, malgré une population modeste, car quelques dizaines de cas suffisent à faire grimper fortement le taux. À l'inverse, dans les grandes métropoles, les chiffres absolus sont plus élevés, mais le taux rapporté reste moins spectaculaire. Par exemple : Paris, Levallois-Perret, Vincennes, Neuilly-sur-Seine, mais aussi Marseille et Lyon figurent parmi les villes qui enregistrent le plus grand nombre de cas en volume, sans pour autant apparaître dans les premières places du classement en taux.

Ainsi, on retrouve, en tête du classement, la commune de Villers-Cotterêts, dans l'Aisne, qui détient le record national avec un taux de 33,06 pour 1 000 habitants. Un chiffre exceptionnel qui la place largement devant les autres communes françaises. Derrière, on retrouve Normanville (20,62 ‰), Gabian (17,36 ‰), Rochefort-sur-Nénon (17,34 ‰) ou encore Croissy-Beaubourg (17,27 ‰). Ces scores dépassent de très loin la moyenne nationale, qui s'établit à environ 6 victimes pour 1 000 habitants en 2024.

Ces données confirment que les escroqueries et fraudes ne concernent pas uniquement les grandes villes, mais touchent aussi de nombreuses petites communes, parfois de façon disproportionnée. Selon le ministère de l'Intérieur, le phénomène est en hausse constante : +61 % depuis 2016. Autrement dit, les habitants de toutes les régions sont exposés, avec des risques accrus dans certains territoires. Ces chiffres rappellent que la vigilance reste essentielle, quel que soit le lieu de résidence.