Ce jeu ancien que les grands-parents adorent booste les résultats scolaires
Les élèves ayant notamment des difficultés en mathématiques vont adorer !
La nouvelle règle du bac de mathématiques change la donne : les candidats ne pourront plus utiliser leur calculatrice. Une mesure qui inquiète, car depuis la 6ᵉ, cet outil est devenu indispensable pour vérifier ses résultats. Sans lui, les élèves doivent retrouver des automatismes et miser sur leur logique. Pour les enseignants, l'enjeu est de taille : comment redonner confiance aux jeunes et les aider à progresser autrement ?
Depuis plus de dix ans, une expérience originale s'est installée dans les classes. Elle repose sur un jeu qui mêle rigueur et plaisir. En jouant, les élèves travaillent leur mémoire, affûtent leur esprit d'analyse, apprennent à anticiper plusieurs coups et à coopérer avec leurs partenaires. Autant de compétences qu'ils peuvent ensuite mobiliser dans les chapitres de mathématiques, qu'il s'agisse de probabilités, de statistiques ou d'algorithmique. L'approche fonctionne d'autant mieux que les enfants ont l'impression de s'amuser plutôt que de refaire des exercices scolaires.
En 2012, l'Éducation nationale a signé une convention avec la Fédération Française pour soutenir son introduction dans les établissements. Plus de 10 000 enseignants ont été formés à son usage pédagogique. En moins de dix minutes, les règles de base sont assimilées et la partie peut commencer. De l'école primaire au lycée, des milliers d'élèves y sont aujourd'hui initiés. "Ce jeu s'intègre parfaitement dans le système éducatif, en développant des compétences pluridisciplinaires. Il favorise l'égalité des chances, et stimule des compétences en calcul mental et mémorisation. C'est aussi un outil pour résoudre des problèmes de manière ludique, ce qui aide les élèves à réfléchir, à analyser et à s'adapter. Il redonne souvent goût à l'apprentissage, c'est une activité inclusive, adaptée notamment pour les élèves en difficulté scolaire ou en situation de handicap", témoigne Géraldine Gadé, professeure de mathématiques. Reconnue par le Comité international olympique, elle défend la pratique comme un sport de l'esprit et comme un outil éducatif. Son nom ? Le bridge.
En parallèle, la Fédération Française, première en Europe et deuxième mondiale, fédère près de 1 000 clubs partout dans l'Hexagone. Des tournois y sont organisés chaque jour, et les cinq premières séances d'initiation sont offertes. Face à l'interdiction de la calculatrice, ce jeu de cartes longtemps associé aux générations plus âgées apparaît comme une solution inattendue. Il stimule le raisonnement, redonne confiance, encourage la coopération et prépare efficacement les élèves aux épreuves. Alors pourquoi se priver d'une petite partie avec papi et mamie ?
