Les neuropsychologues approuvent : c'est la technique pour aider un enfant à se concentrer plus longtemps
Les enfants ont souvent du mal à rester concentrés plus de quelques minutes. Heureusement, une méthode précise peut les aider à prolonger leur attention.
On sait à quel point il est difficile de demander à un enfant de rester attentif plus de quelques minutes. Dans une salle de classe, au moment des devoirs ou même pendant une activité qui demande un minimum d'effort, la concentration a tendance à rapidement s'effriter. Et pour cause, il faut savoir que l'attention, ce n'est pas seulement la faculté de fixer son regard sur un objet ou de tendre l'oreille quand quelqu'un parle. C'est un processus cognitif complexe qui sélectionne ce qui compte et filtre ce qui peut être laissé de côté. Elle sert à se concentrer sur une tâche précise, mais aussi à passer rapidement d'une activité à l'autre, comme recopier un exercice écrit au tableau tout en suivant les explications de l'enseignant.
Quand ce mécanisme se dérègle – après une lésion cérébrale par exemple, ou dans le cadre de troubles de l'attention – tout devient plus compliqué : rester assis sans bouger, trier les informations utiles, ne pas être happé par le moindre bruit, suivre une instruction sans décrocher en chemin. L'enfant se fatigue plus vite, se perd dans des consignes trop longues et peut se décourager. Dans une étude menée par le Royal Children's Hospital de Melbourne sur l'attention et la concentration, les chercheurs rappellent que ces difficultés peuvent être formellement identifiées lors d'une évaluation neuropsychologique. Le spécialiste repère alors les forces et les faiblesses cognitives de l'enfant et construit un accompagnement adapté. Cette approche ne consiste pas à imposer plus de discipline ou à multiplier les rappels à l'ordre, mais à modifier l'environnement et l'organisation du travail.
Plusieurs stratégies s'avèrent efficaces : planifier les tâches qui demandent le plus de concentration au moment où l'enfant est le plus disponible, limiter les sources de distraction en l'installant à un endroit calme, réduire la quantité d'informations transmises d'un seul coup ou encore alterner les activités mentales et physiques. Ces ajustements permettent déjà de créer des conditions plus favorables à l'attention, mais ils ne suffisent pas toujours. Les neuropsychologues insistent sur le fait que plus l'attention est sollicitée, plus elle s'épuise rapidement. Demander à un enfant de rester concentré longtemps sans interruption revient à courir le risque de le mettre en échec. C'est pour cette raison que certains cliniciens recommandent une méthode précise : fractionner les tâches en petits blocs clairement délimités et prévoir des pauses régulières entre chaque.
Plutôt que de s'attaquer à un exercice ou un devoir comme à un long tunnel, l'enfant progresse par étapes, avec un début et une fin identifiables et retrouve à chaque pause la disponibilité nécessaire pour se focaliser sur une tâche. Une technique à connaître et à appliquer au besoin. À force, l'enfant pourra mieux gérer son attention et progresser plus sereinement !