Le conseil numéro 1 d'un prof pour que les devoirs ne tournent jamais au conflit
Même les enseignants aguerris peuvent se retrouver démunis face aux devoirs de leurs propres enfants. Après plusieurs échecs, une ancienne professeure des écoles a trouvé comment changer radicalement la donne.
Après cinq années à enseigner en école primaire, Laura Linn Knight pensait être armée pour accompagner ses enfants dans leurs apprentissages. Mais une fois devenue mère, elle a vite constaté que gérer une classe et éduquer ses propres enfants étaient deux compétences bien différentes. Les devoirs, en particulier, se sont transformés en terrain miné. "Je sais déjà faire", "Je ne veux pas que tu me dises comment faire", "Je vais juste prendre un verre d'eau", "J'ai besoin de tailler mon crayon"… Les prétextes s'accumulaient, et l'ambiance virait à la confrontation.
Face à cette impasse, elle a décidé d'impliquer toute la famille. Elle a réuni tout le monde autour de la table de la cuisine et a dit : "J'ai remarqué que les devoirs avaient été vraiment difficiles pour tout le monde. Je veux qu'on établisse un plan ensemble pour qu'on puisse les faire et que vous vous sentiez soutenus." Un premier emploi du temps a été testé : les enfants devaient commencer leurs devoirs dès leur arrivée à la maison. Résultat : échec. Ils étaient fatigués, distraits, vite agacés. La famille s'est donc remise à réfléchir. Cette fois, l'organisation a été différente : goûter en rentrant, puis un moment pour jouer ou se détendre avant d'attaquer les leçons.
Laura Linn Knight a observé un changement immédiat. Les enfants s'installaient plus facilement à leur bureau, les résistances s'étaient nettement atténuées. Et surtout, la relation avec eux ne se dégradait plus autour de ce rituel. Pour elle, la clé est claire : laisser un temps de respiration entre la fin de l'école et le moment des devoirs. Ce sas leur permet de relâcher la pression, de se recentrer et de retrouver l'énergie nécessaire.
Elle nuance toutefois : "Il n'y a pas de recette unique pour toutes les familles, mais il est essentiel de demander aux enfants ce qui, selon eux, pourrait les aider à faire leurs devoirs." Les plans doivent être testés, ajustés, parfois abandonnés, mais toujours pensés ensemble.