Amende radar : voici le conseil numéro 1 d'un avocat quand on vient de se faire flasher

Vous venez de recevoir un avis de contravention pour excès de vitesse ? Sachez qu'il existe une faille, rarement évoquée, pour contester l'infraction. Mais encore faut-il faire la démarche !

Amende radar : voici le conseil numéro 1 d'un avocat quand on vient de se faire flasher
© sdecoret / 123RF

Quand la fameuse enveloppe de l'ANTAI (l'Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions) tombe dans la boîte aux lettres, il y a rarement une bonne surprise à l'intérieur. Vous savez pourquoi elle est là. Vous avez vu le flash du radar sur la route et vous vous préparez à régler l'amende, à perdre des points, à pester un peu, puis à tourner la page. Sauf que certains ne s'arrêtent pas là. Certains contestent et le font parfois avec succès. Maître Olivier Bitoo, avocat en droit routier, voit défiler des cas de ce genre tous les mois. Il assure qu'une marge de manœuvre existe, même quand l'excès de vitesse est réel.

"Tu peux contester un flash, même si t'étais en excès de vitesse", affirme-t-il dans une vidéo publiée sur son compte Instagram. D'abord, il y a l'outil lui-même : le radar. Beaucoup ignorent qu'il doit faire l'objet d'une vérification annuelle. C'est obligatoire. Si cette vérification n'a pas été faite ou qu'elle est incomplète, le doute s'installe. Et ce doute peut suffire à faire tomber l'infraction. En clair : l'automatisme n'est pas une garantie d'infaillibilité. Chaque radar peut être contesté s'il n'est pas parfaitement conforme. Son positionnement, son bon fonctionnement, la fréquence des contrôles techniques, tout est à examiner. Et cela ne peut se faire sans passer par un avocat ou un professionnel du droit routier, qui saura repérer les failles exploitables dans le dossier.

Dans la procédure, un autre élément est souvent négligé : la photo prise par le radar routier. Or, elle fait partie intégrante du dossier de preuve. Si elle est floue, si elle ne permet pas d'identifier clairement le véhicule, si elle a été mal prise ou mal exploitée, elle perd de sa valeur. "Moi, ça m'arrive très souvent d'avoir des clients qui se font flasher. Donc, on demande toujours à regarder les photos", explique l'avocat. En effet, il est possible de réclamer, noir sur blanc, les images prises par le radar au moment du flash. C'est légal et gratuit. Une fois la demande envoyée, si la photo est inexploitée, floue ou contradictoire, il est tout à fait possible de contester l'infraction. C'est bel et bien recevable.

Bien sûr, il ne s'agit pas d'un joker pour rouler au-delà des limites sans conséquences. Respecter les limitations de vitesse reste la seule manière de garantir sa sécurité, celle des autres… et d'éviter d'avoir à contester quoi que ce soit. Mais si vous estimez que l'infraction n'est pas justifiée, vous disposez de 45 jours qui suivent la date de l'envoi de l'avis de contravention pour envoyer une contestation par courrier recommandé, il faut le savoir !