Cette ville est la meilleure d'Europe pour les enfants : elle les place au cœur de tout
Avec ses rues sans voitures, ses cours végétalisées, ses centres de loisirs à tous les coins de rue et ses repas sains à la cantine, cette ville repense tout à hauteur d'enfant.
Penser une ville à hauteur d'enfant, c'est d'abord renoncer à l'évidence. Celle qui fait de la voiture un réflexe, du bitume une norme, de l'école un lieu fermé et du centre-ville un espace réservé aux actifs. Une ville vraiment pensée pour les enfants ne se contente pas de poser quelques bancs colorés et deux aires de jeux. Elle revoit ses priorités. Une capitale européenne illustre parfaitement cette approche. Parmi les grandes métropoles, elle incarne ce que peut être une ville vraiment adaptée aux enfants.
Dans cette ville, on ne croise plus de files de voitures moteur allumé devant les écoles : 220 rues ont été piétonnisées aux heures d'entrée et de sortie, parfois de façon permanente. Les enfants arrivent à pied, à vélo ou en trottinette, sur des voies protégées. Autour, la circulation est réduite, ralentie, détournée. Un changement qui ne vaut pas que pour les abords des écoles. Malgré les critiques des automobilistes, la limitation à 30 km/h étendue à l'ensemble du territoire permet néanmoins aux parents de se déplacer plus librement. Le vélo a gagné du terrain, les pistes sont nombreuses, continues, sécurisées. Ce n'est plus une option réservée aux adultes sportifs : les familles s'en sont emparées.
À l'intérieur des écoles, les cours ont changé de visage. Fini le béton qui surchauffe. Dans 131 établissements, les sols ont été végétalisés, des arbres plantés, des coins d'ombre installés. Ces espaces réduisent la température de plusieurs degrés, permettent aux enfants de bouger, de souffler, de jouer autrement. Certaines classes se font même dehors, dans des jardins ou des espaces aménagés, dans plus d'une vingtaine d'écoles. L'apprentissage des langues s'enrichit également dans plusieurs établissements qui proposent des approches pédagogiques innovantes. Des élèves suivent des ateliers numériques dans des lieux ouverts à tous, comme le centre Tumo, où ils apprennent à coder, à filmer, à créer. Bref, à Paris, l'éducation ne s'arrête plus aux murs ni aux programmes. Paris représente l'exemple le plus abouti de cette transformation urbaine, surpassant même des villes réputées comme Amsterdam et Anvers pour leur qualité de vie familiale, d'après une étude publiée par la Clean Cities Campaign.
L'été, 20 000 enfants participent aux activités proposées dans les 400 centres de loisirs répartis dans la ville. Des lieux ouverts, animés, accessibles sans condition. À cela s'ajoutent les bibliothèques, les ludothèques, les musées qui multiplient les créneaux et les offres gratuites. Enfin, côté alimentation, les changements ont été radicaux. Dans les crèches, les repas sont désormais 100 % bio. À l'école, les déjeuners sont proposés à partir de 13 centimes pour les familles les plus modestes.