Une prof parie sur ces sujets pour le bac philo - impossible de faire l'impasse dessus
À quelques jours de l'épreuve, Caroline Giraud, professeure de philosophie, livre ses pronostics sur les sujets qui pourraient tomber au bac de philo ce lundi.
Le compte à rebours est lancé pour le bac de philo. Des milliers de lycéens vont plancher sur l'épreuve ce lundi 16 juin dès 8 heures du matin. Quatre heures d'examen, trois sujets au choix, et une angoisse commune : sur quoi vont porter les sujets cette année ? Souvent redoutée, cette épreuve inquiète surtout pour ses dissertations aux questions ouvertes. En général, il faut connaître ses notions et construire un raisonnement solide pour rendre une "bonne" copie. Une consigne que les candidats en Amérique du Nord avaient sans doute bien en tête lorsqu'ils ont passé l'épreuve ce 20 mai dernier. D'ailleurs, leurs sujets ont été rendus publics il y a peu par le ministère : le premier portait sur "Une œuvre d'art doit-elle toujours plaire ?", et le second : "Suffit-il de faire son devoir pour être juste ?". Quant à l'explication de texte, elle portait sur un extrait de L'Être et le Néant de Sartre.
Même si les sujets du bac restent confidentiels jusqu'au jour J, certains enseignants n'hésitent pas à partager leurs pronostics chaque année. C'est le cas de Caroline Giraud, professeure de philosophie et créatrice du compte TikTok @caro.philomaths. Dans une récente vidéo, elle a partagé les sujets probables qui pourraient tomber selon elle au bac de philo cette année en métropole, pour la série générale. Avant de les révéler, elle explique bien que ce sont seulement des "tendances qui tombent généralement, mais sans garantie". Pour obtenir ces résultats, elle a commencé par analyser les sujets donnés depuis 2010 et en croisant cela avec l'actualité, elle a formulé plusieurs hypothèses.
La première, "la notion qui tombe le plus c'est la vérité, c'est l'un des thèmes centraux qu'il faut réviser en priorité parce que dans beaucoup de sujets, même s'ils ne sont pas sur la vérité, les élèves ont besoin de connaître les notions de distinctions autour de la vérité", explique-t-elle. La notion de devoir apparaît, elle aussi, fréquemment dans les sujets : elle figurait parmi ceux proposés l'an dernier. De même pour la notion d'art, qui est tombée plus de 10 fois depuis 2010, les élèves en Amérique du Nord l'ont même eu cette année. "L'art tombe une fois sur deux, il y a un risque donc pour que ça revienne cette année", ajoute la professeure. Autre hypothèse avancée : "depuis la réforme de 2022, les notions d'État, de justice et de morale reviennent chaque année. Justice et État sont souvent associées, car ce sont les deux grandes notions politiques. On observe d'ailleurs qu'un sujet politique figure systématiquement parmi les dissertations depuis 2022."
À l'inverse, l'enseignante note que des notions comme le temps, la liberté, la conscience ou encore l'inconscient n'ont plus été abordées depuis 2021. De la même manière, les notions de nature et de religion n'ont jamais fait l'objet d'un sujet direct. Comme le rappelle Caroline Giraud, il est peu probable qu'un intitulé de sujet contienne explicitement le mot "religion". Cela n'empêche pas pour autant d'y faire appel, notamment pour éclairer un autre thème comme la politique.