Rares sont les enfants scandinaves à être accros aux écrans grâce à ce rituel

En France, les écrans occupent aujourd'hui une place centrale dans la journée des enfants, et même des tout-petits. Ce qui est loin d'être le cas dans les pays scandinaves.

Rares sont les enfants scandinaves à être accros aux écrans grâce à ce rituel
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Difficile aujourd'hui d'échapper aux écrans, même pour les tout-petits. Télévision, tablette, smartphone… En France, ils font désormais partie du quotidien de nombreuses familles et prennent une place grandissante dès le plus jeune âge. Pourtant, les spécialistes de l'enfance tirent depuis plusieurs années la sonnette d'alarme : les enfants sont de plus en plus surexposés aux écrans. Et les conséquences ne sont pas anodines. Des études le montrent : un usage trop précoce et trop prolongé peut freiner le développement global de l'enfant. Un véritable fléau, qui n'en est pas forcément un dans les pays scandinaves. 

En effet, dans la culture scandinave, la société n'accorde pas vraiment d'intérêt aux écrans et aux nouvelles technologies, tout du moins pour ce qui est de l'éducation des enfants. Dans le livre "Parentalité scandinave : les secrets des enfants les plus heureux du monde" (éditions De Boeck Supérieur), les auteurs Léa Johansen Bjarrum et Jonathan Vallantin expliquent qu'à l'école, les enfants passent la majorité de leur journée dehors à jouer ou à explorer, "qu'il pleuve ou qu'il vante". L'après-midi, lorsqu'ils sont au centre de loisirs, "ils sont totalement libres de choisir leurs activités". Et que ce soit en extérieur ou en intérieur, "les options sont nombreuses : sport, jeux de société, activités créatives, constructions, bricolage, créativité, LEGO®, ping-pong, coiffure, poupées".

À la maison, ces "bonnes" pratiques se prolongent et au lieu de passer de longues minutes sur des écrans, les enfants scandinaves s'adonnent à une autre activité : la lecture. "A 8 ans, le seul devoir régulier consiste à lire 20 minutes par jour à haute voix, avec un adulte", indique l'ouvrage. L'autrice Léa Johansen Bjarrum l'a elle-même expérimenté avec son fils, Mani. Et elle l'avoue au début, ce n'était pas vraiment facile... "Lorsque mon aîné a commencé à lire, il trouvait les livres de son niveau ennuyeux et leurs histoires peu captivantes. Les 20 minutes quotidiennes de lecture devenaient un vrai défi pour lui, car il n'y prenait aucun plaisir. Après avoir partagé cette frustration avec son professeur, celui-ci a suggéré que nous allions à la bibliothèque pour que Mani choisisse un livre qui l'intéresse, peu importe le niveau de difficulté", confie-t-elle dans le livre. Cette approche a fonctionné sur Mani !

L'idée ici n'est pas d'imposer un temps de lecture et un livre en particulier, choisi par le professeur. "L'important est de respecter les intérêts de l'enfant, pour que la lecture reste avant tout un moment agréable et engageant", soulignent les auteurs.