Ces parents ont une méthode controversée pour immuniser leur enfant contre la varicelle

Au Royaume-Uni, certains parents ont décidé d'adopter une approche dangereuse pour protéger leurs enfants de la varicelle.

Ces parents ont une méthode controversée pour immuniser leur enfant contre la varicelle
© luanateutzi

En France, contrairement au vaccin contre la rougeole, le vaccin contre la varicelle n'est pas obligatoire, car la grande majorité des petits sont immunisés naturellement durant l'enfance. Un soulagement pour les nombreux parents qui refusent d'administrer un vaccin à leur enfant. Mais en allant à l'encontre des recommandations de santé, ces familles leur font parfois encourir un risque. Aussi, depuis quelque temps déjà, une pratique très controversée prend de l'ampleur, notamment au Royaume-Uni où les adultes cherchent à "protéger" leur enfant contre la varicelle par tous les moyens. 

Le but : permettre aux plus jeunes d'attraper le virus de manière naturelle, d'autant que la maladie est généralement plus bénigne chez l'enfant qu'à l'âge adulte. Comment ? En organisent des rassemblements où les petits sont exposés volontairement au virus. Cette méthode, qui rappelle les "fêtes à la rougeole" déjà observées aux États-Unis, suscite une vive réaction dans le milieu médical. Le principe est simple : lorsqu'un enfant contracte la varicelle, ses parents invitent d'autres enfants à jouer avec lui afin qu'ils soient infectés à leur tour. Et cela va plus loin : certains parents n'hésitent pas à poster des petites annonces ou à vendre des doudous infectés à d'autres parents...

Une pratique qui inquiète les autorités de santé. Les médecins rappellent que la varicelle peut entraîner de sérieuses complications : infections cutanées, pneumonies, voire des encéphalites. Exposer délibérément des enfants au virus revient à prendre un risque inutile, surtout pour les enfants qui souffrent déjà d'une maladie ou qui ont un système immunitaire faible. 

Si ces "fêtes" restent marginales, elles traduisent une méfiance croissante envers la vaccination. Une situation qui n'est pas sans rappeler les "measles parties" aux États-Unis, où certains parents exposaient volontairement leurs enfants à la rougeole, une maladie pourtant bien plus dangereuse que la varicelle. Face à cette tendance, les autorités sanitaires britanniques rappellent que la vaccination reste le moyen le plus sûr et efficace d'éviter les complications.