Ces tics de langage sabotent votre crédibilité : voici ce qu'il faut dire à la place

Oubliez les "Pas de soucis", "Désolée, mais...", "Je voulais juste savoir" et découvrez, à la place, comment ces simples mots ont le pouvoir de booster votre aura et votre force de persuasion.

Ces tics de langage sabotent votre crédibilité : voici ce qu'il faut dire à la place
© Los Muertos Crew / Pexels

Employées par habitude, certaines expressions peuvent discrètement réduire l'impact de vos paroles. Des tics de langage courants, susceptibles d'affecter votre crédibilité au quotidien, et particulièrement au travail. Alors, comment les repérer ? Quelles reformulations privilégier ? Sophie Gourion, créatrice de #LesMotsTuent depuis 2016 et autrice jeunesse, propose quelques pistes à travers un post partagé sur le réseau social professionnel LinkedIn. 

Bien souvent, certains termes tels que "juste" ou "désolée" sont utilisés dans la volonté d'adoucir vos propos. Pourtant, ces expressions viennent en réalité affaiblir votre discours et finissent par vous desservir. Ainsi, la manière dont vous vous exprimez joue un rôle majeur dans l'image que vous renvoyez. Pour maximiser votre crédibilité, privilégiez alors quelques reformulations très simples, faciles à employer au travail ou dans la vie quotidienne, et qui vous permettront, à coup sûr, de gagner en assurance et en persuasion.

Ne dites pas "juste" : Sophie Gourion explique que si le mot "juste" semble anodin, il minimise en réalité l'importance de ce que vous allez dire. Il donne l'impression que vous vous excusez presque de poser une question ou de faire une remarque. Elle conseille de remplacer ce mot par une formule directe, soit "je voulais savoir si...". Selon elle, cela montre que votre demande ou votre commentaire est tout à fait légitime. Une reformulation qui vient renforcer la confiance que vous avez en vos propos.

Ne dites pas "pas de souci" : L'experte indique que lorsque vous dites "pas de souci si tu ne peux pas", vous anticipez un refus et vous vous placez dans une position de moindre assurance. Cette phrase évoque le fait que vous doutez du succès de votre demande. Elle préconise à la place une formulation positive comme "j'ai hâte de travailler avec toi". Cela démontrera davantage votre enthousiasme et impliquera le fait que vous ayez déjà confiance en la collaboration, laissant moins de place aux doutes.

Ne dites pas "petit projet" : L'autrice souligne qu'utiliser l'adjectif "petit" pour parler de son travail ou autre sujet est une manière involontaire de dévaloriser la chose. Parlez avec assurance de vos réalisations. En disant "j'ai dirigé ce dossier" ou "j'ai construit cette maison", la spécialiste révèle que ces phrases mettent en lumière votre implication et montrent que vous êtes fière de vos accomplissements. 

Ne dites "c'est peut-être idiot, mais..." : En commençant une phrase en disant "c'est peut-être idiot" ou "c'est peut-être bête" revient à douter de la valeur de votre idée avant même de l'exposer, raconte la professionnelle. Cela donne à votre interlocuteur le pouvoir de rejeter votre idée plus facilement. Elle conseille plutôt de dire "j'ai une idée à explorer". Cette tournure valorise votre proposition et invite à la discussion de manière constructive.

Ne dites pas "nous" au lieu de "je" : Bien que cela puisse partir d'une bonne intention, Sophie Gourion explique que dire "nous avons fait" peut paraître modeste et inclusif. S'effacer derrière un "nous" collectif peut empêcher vos contributions individuelles d'être reconnues. Elle recommande alors d'affirmer votre rôle en formulant "j'ai accompli cela avec ma famille" ou "j'ai travaillé avec mes collègues pour réussir ce projet". Vous reconnaissez les autres, tout en mettant en avant votre propre leadership et contribution.

Ne dites pas "désolée, mais..." : Pour l'experte, s'excuser avant même d'exprimer une opinion ou une demande affaiblit votre position. Dire "désolée, mais je voulais juste dire que..." montre un manque de confiance et laisse entendre que ce que vous allez dire pourrait déranger. Elle indique qu'il est préférable d'aller droit au but avec une formulation telle que "je voudrais dire que…" ou "je pense que…". Cette manière de parler montre que vous avez conscience de la valeur de vos propos et que vous n'avez pas besoin de vous excuser pour les exprimer.