On sait enfin pourquoi les enfants n'aiment pas les légumes - et ce n'est pas à cause de l'éducation

C'est bien connu : peu d'enfants raffolent des légumes verts, mais que les parents déculpabilisent, ce n'est pas à cause de l'éducation ou de leurs talents culinaires. Voici la véritable raison, selon une étude scientifique.

On sait enfin pourquoi les enfants n'aiment pas les légumes - et ce n'est pas à cause de l'éducation
© evgenyatamanenko-123rf

Il vous arrive de passer des heures devant les fourneaux dans l'espoir de voir votre enfant goûter une cuillerée de brocolis, d'haricots verts ou de petits pois ? Pour Amandine, maman de Paul, 5 ans, c'est toujours un défi au moment de passer à table. "Il ne veut que des pâtes ou des pommes de terre... Il m'est arrivé de préparer plusieurs plats au cas où il n'aimerait pas, mais c'est souvent un échec : il ne mange aucun légume", nous raconte la jeune maman dépitée. Mais alors, pourquoi les enfants préfèrent-ils certains aliments plutôt que d'autres et surtout, pourquoi boudent-ils les légumes verts ? 

Que les parents se rassurent : la raison ne serait aucunement liée à l'éducation qu'on leur donne, ni à leurs talents culinaires. Selon une récente étude menée en Angleterre, il y aurait une tout autre explication au fait que les enfants soient difficiles en matière de nourriture. Pour parvenir à leurs résultats, les scientifiques ont comparé 2400 jumeaux à différentes tranches d'âges (nés en 2007 entre 16 mois et 13 ans). Ils ont ensuite analysé leur comportement alimentaire parmi les jumeaux identiques et les jumeaux dizygotes, qui partagent 50% de leurs gènes. Selon les chercheurs, la raison serait avant tout génétique : à raison de 60% chez les tout-petits, et à près de 74% entre 3 et 13 ans.

"L'irritabilité alimentaire est fréquente chez les enfants et peut être une source majeure d'anxiété pour les parents et les personnes qui s'occupent d'eux, qui se blâment souvent eux-mêmes pour ce comportement ou sont blâmés par les autres", explique dans un communiqué l'auteur de l'étude, le Dr Zeynep Nas.

"Nous espérons que notre découverte selon laquelle l'irritabilité alimentaire est en grande partie innée pourra contribuer à atténuer la responsabilité parentale. Ce comportement n'est pas le résultat de l'éducation des enfants", a-t-il ajouté. Néanmoins, les enfants qui présentent une réticence à certains aliments ont tendance à rester difficiles en grandissant, selon l'étude.