Quand il devient parent, l'aîné est-il plus ou moins strict que ses frères et sœurs ?

Notre style parental pourrait avoir un lien avec notre place dans la fratrie au sein de laquelle nous avons grandi. Aîné, enfant du milieu ou cadet... Quels parents deviennent si sérieux, ou volontiers plus insouciants ?

Quand il devient parent, l'aîné est-il plus ou moins strict que ses frères et sœurs ?
© Gustavo Fring-Pexels

Sa place dans la fratrie dirait beaucoup de la personnalité d'un individu. Différentes études ont même montré que les parents n'éduquent pas l'aîné, le cadet et le benjamin de la même manière. L'aîné essuie les plâtres et c'est bien souvent sur ses épaules que pèsent les plus grandes exigences. Le petit dernier est souvent considéré comme "l'enfant préféré", celui qui a plus de libertés, qui attendrit, cherche à attirer l'attention et à qui on pardonne tout. Quant à l'enfant du milieu, il lui arrive de se sentir négligé et de souffrir du manque d'attention de ses parents. Il n'est ni le premier-né tant attendu, ni le petit dernier trop mignon. 

Mais selon la thérapeute familiale américaine Kati Morton, l'ordre de naissance aurait également un impact sur la manière dont ces enfants devenus grands éduquent leurs propres enfants. Dans un entretien accordé au site américain Pure Wow, la spécialiste explique que "l'ordre de naissance peut façonner les traits de personnalité et les comportements, ce qui peut influencer les styles parentaux". Notre style parental serait donc largement corrélé à notre place dans la fratrie, et donc au type d'éducation reçue de la part de nos parents. Une éducation différente selon que l'on soit l'aîné, très sérieux, ou le benjamin, un peu foufou. "Par exemple, les premiers-nés peuvent être plus structurés et autoritaires, tandis que les enfants du milieu peuvent être plus souples et diplomates, et que les plus jeunes peuvent adopter un style parental plus détendu et permissif", détaille Kati Morton. 

L'aîné aurait ainsi tendance à reproduire sa propre éducation. Être celui qui doit toujours donner l'exemple laisse des traces. Plus responsable, plus sérieux, il peut aussi être plus intransigeant et autoritaire. En matière d'éducation, cela présente des avantages réels, comme le fait d'être très structuré et orienté vers des objectifs. Mais cela a également un revers. Vos enfants risquent de trouver son tonton beaucoup plus fun que son père…

L'enfant du milieu devenu à son tour parent serait quant à lui "plus souple, plus égalitaire et plus compétent en matière de dynamique interpersonnelle", explique la thérapeute. Pris entre l'aîné et le benjamin, il est habitué à maintenir l'équilibre et la paix au sein de la fratrie. Lorsqu'il devient parent, il est plus patient, plus conciliant, mais a en revanche tendance à fuir les conflits.

Et le petit dernier alors ? "Contrairement à l'aîné et à l'enfant du milieu, les plus jeunes sont généralement plus détendus, permissifs et enjoués", observe Kati Morton. Moins structuré, mais plus sympa, il est le parent qui valorise et encourage. Mais attention, comme le rappelle la spécialiste, être parent, c'est aussi savoir dire non et mettre un cadre.