Quel réseau social utilise votre ado ? Voici celui qui rend le plus "dépressif" selon les scientifiques

Accro à leur smartphone, les ados de la Gen Z s'exposent à davantage de risques pour leur santé mentale. Une étude a révélé que certains réseaux sociaux favoriseraient les symptômes dépressifs.

Quel réseau social utilise votre ado ? Voici celui qui rend le plus "dépressif" selon les scientifiques
©  Tracy Le Blanc / Pexels

Un flux d'images constant, néfaste pour vos ados. Le smartphone, et particulièrement les réseaux sociaux, ont envahi le quotidien des digital natives. Une utilisation qui n'est pas sans risque puisqu'une étude réalisée par l'institut BVA pour la Fondation Jean-Jaurès en octobre dernier a révélé que certaines plateformes suscitaient une forme d'isolement, d'émotions négatives et autres troubles du comportement. Alors, quelles sont les applications les plus décriées ?

L'institut BVA révèle dans une récente étude que près d'un adolescent sur deux confie "avoir voulu perdre du poids après avoir vu de jolies photos de personnes de son entourage". Un constat alarmant appuyé par les recherches d'Amy Gentzler, professeure de psychologie au WVU Eberly College of Arts and Sciences aux États-Unis. Celle-ci a déclaré : "Les chercheurs essaient souvent de trouver des associations directes entre le temps passé sur les médias sociaux et les symptômes dépressifs. Cela se vérifie parfois, mais ce n'est pas la même association pour tout le monde. Certaines personnes peuvent être plus enclines à éprouver des sentiments négatifs que positifs lorsqu'elles utilisent les médias sociaux". En effet, tous les adolescents ne sont pas égaux face à ce tumulte des réseaux sociaux et les conséquences peuvent varier en fonction de l'application utilisée.

Amy Gentzler s'est alors penchée sur 237 garçons et filles de 14 à 16 ans, originaires du même État. Celle-ci a étudié comment l'utilisation des réseaux sociaux était liée à des signes de tristesse ou de déprime. Il en ressort que l'application TikTok est associée à des signes de dépression plus élevés que ses concurrents chez les adolescents ayant naturellement une propension à la pensée négative. Autre réseau social nuisible : Instagram. La plateforme favoriserait les symptômes dépressifs chez les jeunes les plus renfermés. Amy Gentzler précise : "Cela peut s'expliquer par le fait que les adolescents extravertis sont susceptibles d'avoir plus d'amis qui aimeront leurs posts et interagiront avec eux, rendant ainsi leur expérience sur Instagram plus enrichissante. En outre, les personnes extraverties ont tendance à avoir une vision plus positive et peuvent interpréter la négativité sur les médias sociaux d'une manière plus positive". 

Enfin, Youtube se place en tête du classement comme réseau social néfaste. L'étude suggère que les adolescents qui consomment régulièrement YouTube présentent des niveaux plus élevés de symptômes dépressifs, et cette association ne varie pas en fonction du sexe, de l'estime de soi ou de la personnalité. C'est pourquoi les scientifiques invitent les adolescents à évaluer leur état psychique après chaque moment passé sur les réseaux sociaux : Quand je fais défiler les pages, à quoi est-ce que je pense ? Est-ce que je me sens mieux ou moins bien après avoir fait défiler TikTok pendant 30 minutes ? À partager avec ses amis !