S'occuper de bébé va devenir plus facile et enfin mieux rémunéré

S'arrêter de travailler pour s'occuper d'un nouveau-né n'est pas donné à tous les parents : le congé parental n'est que très peu rémunéré : 428 euros en cas de cessation totale d'activité. Mais de nouveaux droits sont prévus ces prochaines années.

S'occuper de bébé va devenir plus facile et enfin mieux rémunéré
© Fizkes-123RF

À la naissance de bébé, la plupart des parents aimeraient s'arrêter de travailler pour s'occuper de leur bébé, en prenant un congé parental, possible jusqu'au troisième anniversaire de l'enfant (et versé pendant deux ans). Mais dans les faits, peu de gens peuvent se le permettre. En effet, en cas de cessation totale d'activité, le montant ne s'élève qu'à 428,71 euros par mois, ce qui reste trop juste financièrement pour la plupart des familles. 

Pour soutenir les jeunes parents, la ministre des Solidarités, veut "lever les obstacles tout au long du projet familial". Ce 8 novembre 2023, Aurore Bergé a annoncé, dans l'Express, la création d'un nouveau droit pour les parents, afin que leur permettre d'arrêter de travailler pour s'occuper de leur enfant. "Après le congé maternité et le congé paternité, les parents auront droit chacun à un congé familial, qu'ils pourront prendre en même temps ou l'un après l'autre, à temps plein ou à temps partiel", a expliqué la ministre des Solidarités. Ce "congé familial" sera mis en place en 2025 et sera "bien mieux rémunéré" que le congé parental actuel.

Aurore Bergé n'a pas donné de détails concernant son indemnisation qui fait l'objet d'une concertation avec les partenaires sociaux et l'UNAF (Union Nationale des Associations Familiales). Elle assure cependant que "les parents auront enfin les conditions matérielles et financières pour pouvoir s'arrêter et s'occuper de leur bébé dans ses premiers mois, s'ils le souhaitent." Ce congé familial pourra "coexister" avec l'actuel congé parental. En juillet dernier, peu de temps après son entrée en fonction, la ministre des Solidarités s'était déjà exprimé en faveur "d'un congé parental plus court, mais mieux indemnisé pour laisser un vrai choix aux familles".

Concernant le congé maternité, rappelons que de nouvelles conditions d'indemnisation sont plus favorables selon un décret publié le 17 août 2023. En effet, pour prétendre au congé maternité, paternité, d'accueil de l'enfant et d'adoption, les parents devaient par le passé justifier de 10 mois de durée d'affiliation. Ainsi, depuis le 20 août dernier, cette durée n'est plus que de 6 mois. Cette durée minimale d'affiliation est évaluée en fonction de la date présumée d'accouchement pour le congé maternité, du début du congé paternité pour le congé paternité et d'accueil de l'enfant et du début du congé d'adoption pour le congé d'adoption.