Accidents dans les parcs d'attractions : comment les manèges sont-ils contrôlés ?

La série noire se poursuit pour les parcs d'attractions et les fêtes foraines. Après le drame survenu en août 2003 au Luna Park du Cap d'Agde, c'est au tour de plusieurs parcs de loisirs d'être touchés par des accidents ces derniers jours. Ce 11 février 2024 à PortAventura, en Espagne, un arbre a chuté tout près d'une montagne russe, ce qui a blessé 14 personnes, dont deux dans un état critique. Un autre incident est survenu en France, ce 10 février, à la fête foraine d'Albi dans le Tarn : une nacelle dans laquelle se trouvait un enfant de trois ans s'est détachée d'une attraction. En Suède aussi, le plus grand parc aquatique du pays a fait face ce lundi 12 février à un important incendie dans une nouvelle zone qui n'était pas encore ouverte au public. Tous ces drames à la suite posent une même question : quelles sont les mesures de sécurité en vigueur pour les attractions ? 

Des mesures de sécurité strictes en France

Selon les derniers chiffres connus de l'Institut National de Veille Sanitaire (InVS), en France, en quatre ans entre 2009 et 2013, 459 accidents ont été recensés sur des attractions dites mécaniques (montagnes russes, grande roue, cheval de rodéo, etc). Sur des attractions non mécaniques, comme les trampolines, les châteaux gonflables ou les labyrinthes, 360 accidents ont été constatés. La plupart d'entre eux ont entraîné un recours aux urgences. Les parcs d'attractions français les plus réputés ne sont pas épargnés. En 2023, un wagon de l'attraction Objectif Mars du Futuroscope a pris feu, et la même année, le parc Disneyland Paris a été touché par un accident dans l'attraction Pirates des Caraïbes, blessant grièvement un enfant de 5 ans.

Pourtant, les parcs d'attractions et les fêtes foraines sont soumis à des mesures de sécurité très strictes en France, qui sont encadrées par la loi du 13 février 2008. Les manèges et les différentes installations sont contrôlées régulièrement par des organismes spécialisés, agréés par l'État et à la charge des propriétaires. Les experts procèdent à un contrôle technique, notamment sur l'état de fonctionnement de l'attraction et sur son aptitude à assurer la sécurité des personnes. 

Dans le détail, on retrouve les attractions dites "itinérantes", à sensations limitées pour enfants, classées dans les catégories 1 ou 2, et les manèges liés au sol de façon permanente, qui sont ceux à sensations fortes, classés dans les catégories 3 et 4. Selon leur niveau de catégorie, les contrôles sont plus fréquents :

• Attractions de catégorie 1 : contrôle tous les 3 ans.
• Attractions de catégorie 2 : contrôle tous les 2 ans.
• Manèges de catégorie 3 et 4 : contrôle chaque année.

Par ailleurs, chaque jour, les exploitants des parcs doivent inspecter eux-mêmes leurs manèges avant leur mise en activité. Si un défaut est constaté, il doit être signalé et corrigé, ce qui fera par la suite l'objet d'un nouveau contrôle.