Pourquoi les femmes ne veulent plus être mère en 2022 ?

Aujourd'hui, en France, de plus en plus de femmes remettent à plus tard leur projet d'avoir un enfant. La cause principale : la situation géopolitique, économique et climatique anxiogène et incertaine.

Pourquoi les femmes ne veulent plus être mère en 2022 ?
© halfpoint

[Mise à jour du 29 septembre à 11h15] En 2022, nombreuses sont les femmes en France qui décident de reporter leur projet d'être mère. C'est ce qu'il ressort d'une étude très sérieuse réalisée par l'institut GFK pour les cliniques IVI, leader en médecine reproductive et publiée le 27 septembre dernier. La raison ? Le contexte actuel miné par de nombreuses crises. Les Françaises ont bien du mal à s'imaginer aujourd'hui fonder une famille ou l'agrandir, alors que :

  1. le virus du Covid-19 circule encore
  2. les conséquences du réchauffement climatique se ressentent de plus en plus,
  3. la crise énergétique et la forte inflation, toutes deux liées au conflit en Ukraine, impactent tout le monde...

Ainsi, d'après l'enquête de GFK menée auprès de 1 000 participantes, 41,2% des femmes de 25 à 45 ans déclarent avoir choisi de retarder leur projet de maternité en raison de la situation socio-économique et politique actuelle. Chez les moins de 30 ans, ce pourcentage atteint même les 52%. Un chiffre considérable qui est aussi révélateur de ce qui se passe aujourd'hui dans notre société. "C'est une réalité dans nos vies que l'on a de plus en plus de mal à retrouver un travail stable, un travail bien rémunéré. On a du mal aussi à acheter un appartement. Et effectivement, cela provoque le report de la maternité", a souligné Paula Celada, gynécologue à la clinique IVI de Valencia dans le communiqué de l'étude. 

Les jeunes femmes les plus nombreuses à ne pas vouloir devenir mère

Les résultats de l'étude démontrent clairement que plus de la moitié des jeunes femmes en âge de procréer ne souhaite pas devenir mère pour le moment. Elles reportent à plus tard leur projet de maternité. Une observation qui confirme ce que l'Insee avait révélé dans une autre étude parue en janvier 2022 : la fécondité tardive, au-delà de 40 ans et plus, ne cesse d'augmenter depuis les années 80. "En 2019, en France hors Mayotte, 42 800 bébés sont nés de mères âgées de 40 ans ou plus." Une tendance qui se dessine notamment chez les femmes exerçant un poste de cadre ou mais aussi chez les femmes qui sont sans profession. Aujourd'hui, la maternité ne semble plus faire rêver, ou tout du moins elle ne semble plus être le premier objectif à atteindre dans la vie d'une femme. Un tout autre sondage réalisé cette fois par l'Ifop en partenariat avec le média ELLE, et publié ce mercredi 28 septembre, le révèle : 50 % des femmes en âge de procréer "estiment qu'un enfant n'est pas indispensable à leur épanouissement personnel", et "48 % souhaitent continuer à vivre sans assumer de responsabilité parentale". Le principal argument des femmes sondées est qu'elles souhaitent avant tout rester libres et avoir le choix.