Marc Lavoine, un papa tendre dans la peau d'un ours

Le chanteur à la voix suave incarne Boomer, l'ours d'accueil du Parc des Merveilles. Papa de Simon, Yasmine, Romane et Milo, Marc Lavoine nous parle de ses enfants, du cartable connecté et de ses idées de sorties en famille. Rencontre avec un grizzly pas comme les autres.

Marc Lavoine, un papa tendre dans la peau d'un ours
© Paramount Pictures France

Dans Le Parc des Merveilles, en salles le 3 avril, l'ours Boomer, apparaît enjoué, attachant, un brin maladroit, souvent fatigué et à deux doigt d'hiberner. Marc Lavoine prête sa voix à cet adorable grizzly bleu, qui va tout faire pour aider ses amis et la petite June à sauver le parc d'attractions qu'elle a elle-même créé, en bravant tous les dangers, et en affrontant sa peur du vide. Le Journal des Femmes a rencontré Marc Lavoine, qui nous transporte dans ce monde fabuleux, né de l'imagination extraordinaire de la fillette... Un univers dans lequel tout devient possible. L'occasion de discuter avec l'acteur à la voix envoûtante, de ce qu'il changerait, si comme le singe Peanut, il possédait un stylo magique. Rencontre.

Qu'est-ce que cela fait d'être dans la peau d'un ours ? 

Marc Lavoine : C'est merveilleux de prêter son corps et sa voix à un animal. Un ours est particulier, à la fois protecteur avec son petit, il fait aussi référence au miel, à l'hibernation, à l'ours blanc seul sur son glacier. J'aime beaucoup Baloo, qui danse, rigole, s'amuse et nage sur le dos, fait une brochette de fruits avec ses ongles. "Il se la coule douce", un peu comme mon grand-père, avec sa petite casquette, assis en train de se rouler les pouces. L'ours, c'est un peu le grand frère ou le papi. Boomer, lui, est merveilleux parce qu'il a beaucoup de défauts et de faiblesses. Un peu narcoleptique, il dort tout le temps dès qu'une situation le dépasse. Il a peur de l'air, des oiseaux et de son ombre... Mais le courage lui revient quand il s'agit d'une enfant. Ces animaux ont une humanité intéressante.

En parlant de parc d'attractions, quelles sont les sorties que vous appréciez faire en famille ?

Mes enfants aiment me dire où ils veulent aller. Ils apprécient les miniatures, je les emmène parfois au Palais de la Découverte, à la Cité de la musique, mais aussi à Disneyland Paris ou au parc Astérix. Il peut s'agir parfois d'une sortie dans un arboretum, un parc, avec des étiquettes et le nom des arbres. Certains de mes enfants aiment la mythologie, d'autres le rap ou l'électro... Je pense que c'est à eux de nous emmener vers les choses qui les intéressent. De temps en temps, on aime se promener en pleine nature. Récemment, je les ai également emmenés voir le spectacle de Jean-Paul Gaultier. 

De quelle manière sensibilisez-vous vos enfants à l'art ?

Quand je vais à la Fiac avec mes enfants, cela ressemble à un grand parc imaginaire. Ils peuvent se mettre devant un bleu d'Yves Klein, les colonnes de Buren et me dire "Je m'ennuie papa !". Mais lorsque je leur propose de regarder plus en détail, ils entrent alors dans l'imaginaire des peintres et des œuvres d'art. Il y a aussi cette émotion que l'on ressent devant un tableau... Un enfant de 8 ans peut vous poser une question qui est exactement la même que celle que vous vous posez, c'est ce qui est intéressant dans le monde de l'imaginaire. C'est notamment le cas du dessin animé Le Parc des Merveilles, qui réunit tout le monde, quel que soit l'âge.

Quel papa êtes-vous ?

J'écris de temps en temps des chansons avec eux, et lorsque je vais sur des tournages, comme Kepler par exemple, je les emmène avec moi. L'un propose de rajouter un figurant, l'autre se fait tout petit pour ne pas déranger... Chacun a son caractère. De temps en temps, lorsque je m'emporte, que je m'énerve en devenant presque un adulte, je m'en excuse auprès d'eux. Je crois que les enfants, ça vaut le coup ! Ce que j'évite, c'est de les laisser trop longtemps avec leur téléphone. Mais à ce moment là, je leur propose autre chose. 

Comme le singe, que changeriez-vous d'un coup de stylo magique ?

Coralie, une petite fille hospitalisée à Toulouse, m'a dit un jour que sa maîtresse, sa classe et ses amis étaient les personnes qui lui manquaient le plus. C'est donc grâce à cette enfant que j'ai inventé le cartable connecté. En effet, on peut voir un match de football partout dans le monde, on peut opérer à distance, on peut même voir ce qu'il se passe sur la lune, mais relier un enfant à une classe était jusqu'alors impossible. C'est la raison pour laquelle nous développons ce projet qui est devenu un programme. Les enfants qui l'utilisent ne redoublent pas, et obtiennent même de très bonnes notes. Cela crée quelque chose entre la santé et l'éducation de très intéressant, et le lien social créé par un objet numérique est finalement assez nouveau.