"La vie a pris du sens à la naissance de mon fils"
Cristina Cordula, mannequin aujourd'hui reconvertie dans le conseil en relooking, est aussi maman d'un grand ado. La fashionista se confie sur son enfance et sa vie de mère.
Vous avez grandi au Brésil dans une famille proche du domaine de l'art, quelle éducation avez-vous reçue ?
Cristina Cordula : En effet, ma maman était critique d'art et mon oncle maternel était un artiste peintre très connu au Brésil. Ma mère était très communicative, sociable, elle aimait beaucoup recevoir. J'ai donc toujours vécu entourée d'artistes.
Mon père, chef d'entreprise, était aussi très souriant, toujours de bonne humeur et ils m'ont élevés comme ça. Mes parents étaient plutôt de classe moyenne mais j'ai été dans de bonnes écoles. J'avais beaucoup d'activités extra-scolaires : je prenais des cours d'anglais, de danse (du modern jazz), de peinture, de cuisine, de piano...
J'ai eu une enfance et une adolescence très riches
Nous adorions les sorties culturelles en famille : le cinéma, le théâtre... J'ai eu une enfance et une adolescence riche et très heureuse.
Mes parents ont ensuite divorcé dans les années 70 et à cette époque-là, ce n'était pas si courant, j'étais donc la première enfant de divorcés dans mon école. Ce n'était pas facile mais je m'y suis habituée.
Vous aviez 31 ans lorsque vous avez eu votre fils. La maternité, c'était un rêve ?
C. C. : Lorsque j'ai eu mon fils, c'est là que la vie a pris tout son sens. Auparavant, j'étais une femme indépendante, je n'avais pas de soucis, j'avais mon métier pour payer les factures, mon appartement... Puis mon fils est né et c'est là que j'ai eu le sens des responsabilités à vie et en même temps, j'ai ressenti un bonheur extraordinaire. On voit un bébé si gentil, si innocent et on se dit "c'est incroyable !". On devient gaga, on change de vision. Les choses qui me semblaient essentielles avant ne l'étaient soudainement plus. C'est un des évènements les plus importants dans la vie. Mais c'est ma vision personnelle, certaines femmes qui n'ont pas d'enfants sont très épanouies aussi !
Quel genre de maman êtes-vous ?
C. C. : Moi, j'ai l'impression que je suis plutôt cool mais mon fils me dit : "Papa est cool, toi tu es stricte". C'est vrai que je le suis, je râle, je ne laisse rien passer. Je suis intransigeante sur l'éducation et les études. L'éducation pour moi (c'est-à-dire savoir parler, manger, être gentil et poli), c'est le plus important : ça ouvre toutes les portes. Et surtout, être cultivé : il faut savoir se rendre intéressant.
Mais je dis souvent à mon fils : "Enzo, il y a des parents qui sont pires !". Alors c'est vrai que je râle mais on s'entend très bien. Il est très gentil, généreux, il a très bon cœur. Je remercie Dieu tous les jours d'avoir un fils comme lui.
Je suis une maman intransigeante
Conseillez-vous votre fils sur son look ?
C. C. : Je trouve que cette génération est assez stylée. Le look, c'est important pour eux.
Lorsqu'il était petit, j'habillais mon fils comme je voulais : j'achetais et je rapportais à la maison. Maintenant, je n'ai plus mon mot à dire, je n'achète plus rien sans lui demander. On va faire du shopping ensemble, il essaie et je lui donne mon opinion mais au final, on prend ce qu'il veut. Mon fils a son style, il sait choisir les pièces, les matières.
S'il adoptait un look extrême (gothique, rappeur...), lui montreriez-vous votre désaccord ?
C. C. : Le gothique oui, je lui dirais. Actuellement, c'est à la mode le gothique-romantique chez les grands couturiers mais sur un ado, je trouve ça triste.
S'il veut travailler dans la mode plus tard, allez-vous l'encourager ?
C. C. : Je l'encourage dans tout ce qu'il aime vraiment pour qu'il soit heureux. Pour moi, le travail doit être une passion. On y passe une grande partie de la journée alors c'est dommage de se sentir "forcé" de travailler.