Les violences physiques ou morales pendant la grossesse augmentent les risques de prématurité
Selon une étude américaine, les femmes enceintes victimes de violences physiques ou morales ont plus de risque que les autres d'accoucher prématurément.
Il va de soi que les violences physiques ont des répercussions sur les femmes, mais aussi sur la santé de l'enfant lorsqu'elles sont enceintes. Mais les violences morales ont aussi un impact sur ces futures mamans. En effet, des mots déplacés, des comportements, ou des situations dévalorisantes les exposeraient à des risques d'accouchement prématuré. Selon une étude américaine de l'Iowa publiée sur le site Bjob, ces abus physiques, sexuels, moraux ou encore financiers et émotionnels pourraient aussi entraîner des retards de croissance chez l'enfant à naître. Après avoir analysé les résultats de 50 études à travers 17 pays, soit plus de cinq millions d'enfants, les chercheurs ont pu constater que les naissances prématurées étaient 2,3 plus fréquentes chez les victimes de violences. Par ailleurs, le poids des bébés était 2,5 fois plus faible que les autres enfants.
L'étude rappelle également les dangers de ces abus physiques ou moraux, qui peuvent entraîner la future mère vers des comportements à risques pour sa santé et celle de l'enfant. Certaines d'entre elles pourraient être tentée de se tourner vers l'automédication, l'alccol ou encore la drogue. "Les violences domestiques exercées par un conjoint ou un ex-conjoint sont à surveiller de très près en cas de grossesse, ce sont deux vies qui sont en jeu. Même si les taux de violence envers les femmes diffèrent selon les pays du globe, il convient d'identifier rapidement toutes les situations problématiques pour pouvoir agir vite. Il faut encourager la femme victime à parler et ensuite la soutenir", a précisé Audrey Saftlas, auteure de l'étude, au quotidien britannique The Guardian.
En France, un numéro vert (anonyme et gratuit), le 3919, permet aux femmes victimes de se confier librement à des professionnels qui les écoutent et les conseillent.
En savoir plus : www.stop-violences-femmes.gouv.fr