Une ado de 16 ans décédée du coronavirus : la première jeune victime

Il s'agit de la première mineure à décéder des suites du coronavirus, depuis le début de l'épidémie en France. Bien que les cas soient "extrêmement rares" chez les jeunes, Julie (âgée de 16 ans) est morte dans la nuit du 24 au 25 mars, à l'hôpital Necker à Paris. Pourtant, les premiers tests de dépistage se sont avérés "négatifs".

Une ado de 16 ans décédée du coronavirus : la première jeune victime
© Maridav

Si les enfants semblent pour la plupart "épargnés" par l'épidémie Covid-19, cela n'a pas été le cas de Julie, une jeune fille de 16 ans originaire de l'Essone, décédée à l'hôpital Necker dans la nuit de mardi 24 à mercredi 25 mars. "Julie avait simplement une légère toux la semaine dernière. Cela a empiré ce week-end avec des glaires et lundi, on a été voir un médecin généraliste. C'est là qu'on lui a diagnostiqué une détresse respiratoire" précise sa sœur au journal Le Parisien. Tout est donc allé très vite pour cette lycéenne qui est la première jeune victime du coronavirus depuis le début de l'épidémie en France. 

Des cas "extrêmement rares" chez les jeunes

Sur les 1100 décès à l'hôpital enregistrés au 24 mars en France, 93 % étaient âgés de 65 ans ou plus. "Il faut arrêter de croire que cela ne touche que les personnes âgées. Personne n'est invincible face à ce virus mutant", déplore la sœur de la victime qui précise qu'elle "n'avait pas de maladies particulières avant cela". Pour le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, les cas de décès de mineurs sont "extrêmement rares", a-t-il précisé lors d'un point presse le 26 mars. Car dans la majorité des cas, les médecins s'accordent à dire que les enfants, bien qu'ils soient porteurs, ne présentent pas de symptômes, du moins, rarement. Seuls 2% des cas seraient ainsi contaminés chez les moins de 18 ans.

D'ailleurs, chez les adolescents, on ne compterait que deux autres cas de décès lié au coronavirus à travers le monde depuis le début de l'épidémie. Le premier est un adolescent américain, vivant en Californie, qui souffrait de comorbidités, et le second, un adolescent chinois âgé de 17 ans, qui était handicapé moteur. Ce dernier serait resté près d'une semaine seul, incapable de subvenir à ses besoins. Jérôme Salomon précise par ailleurs que ces formes sévères "surviennent de temps en temps pour des raisons multiples. On le voit notamment dans certaines infections virales, avec des formes extrêmement sévères exceptionnelles". 

L'adolescente pourtant testée négative au coronavirus

Selon la maman de Julie, qui s'est confiée à l'AFP, les premiers tests de dépistage s'étaient avérés négatifs au Covid-19. Seul le dernier test aurait été positif. Ce qui pose la question de la fiabilité des tests de dépistage, effectués à l'aide d'un écouvillon (un long coton-tige) qui s'insère dans le fond des narines pour pouvoir prélever les glaires et ainsi les analyser en laboratoire. Reste que les tests effectués à l'hôpital sont souvent plus adaptés que ceux pratiqués dans la rue, aux conducteurs qui restent au volant. Autre technique : le prélèvement dans les bronches ou la trachée. "On sait depuis un mois que lorsqu'on fait le test à partir d'un prélèvement nasal, dans 40% des cas, c'est positif et dans 60% c'est négatif", déclare à l'AFP Anne Goffard, virologue. "Alors que si on fait un prélèvement profond, dans la trachée, dans les bronches chez les patients qui font des formes graves, chez ces patients-là, dans 80% des cas, c'est positif".