Après les "Gilets Jaunes", les "Stylos rouges en colère"

Les enseignants sont en colère. Ils réclament au gouvernement de meilleures conditions de travail et un salaire plus élevé. Le collectif des "Stylos rouges" réunit déjà plus de 55 000 professeurs sur Facebook et interpelle le ministère de l'Education. Explications.

Après les "Gilets Jaunes", les "Stylos rouges en colère"
© dolgachov-123rf

Alors que le mouvement des Gilets Jaunes ne cesse de faire parler de lui, les enseignants montent au créneau à leur tour. Depuis le 12 décembre 2018, plus de 55 000 professeurs de France et membres de l'Education nationale ont rejoint le collectif des "stylos rouges" sur Facebook. Ils réclament une revalorisation de leur métier, l'amélioration des conditions d'apprentissage des élèves, une reconnaissance de leur travail et un salaire plus élevé. Attribuer des notes de 20/20 à tous les élèves, rétention des évaluations par les enseignants, éventuelles grèves, rassemblements et courriers massifs font partie des moyens de pressions envisagés par le collectif. Pour l'heure, le syndicat des enseignants, le Snes, compte prendre contact avec les "Stylos rouges" afin de discuter de "modalités d'actions" qu'ils pourraient mettre en place ensemble.

Le ministre de l'Education nationale a réagi sur RTL ce dimanche 6 janvier 2019, à la veille de la rentrée scolaire, et se veut rassurant. "J'ai la plus grande écoute et la plus grande estime pour les enseignants de France et ils le savent (...) J'aime les professeurs, j'en suis un. Je pense que la France entière doit aimer ses professeurs. On a besoin de leur montrer de la considération (...) Personne ne doit douter de ma détermination sur ce point", a déclaré Jean-Michel Blanquer. Conscient du manque de pouvoir d'achat des enseignants, le ministre de l'Education propose la mise en place d'un "observatoire de la rémunération de professeurs qui permettra d'avoir des idées claires sur tout cela. Il sera en place dès le début de cette année" a-t-il précisé, rappelant que la prime d'activité pouvait concerner un grand nombre de jeunes professeurs.