Présidentielle 2017 : quel avenir pour la réforme des rythmes scolaires ?

Instaurée sous le quinquennat de François Hollande, la réforme des rythmes scolaires est dans le viseur de la majorité des candidats à l'élection présidentielle 2017.

Présidentielle 2017 : quel avenir pour la réforme des rythmes scolaires ?
© Denis Raev - 123RF

Loin de faire l'unanimité chez tous les candidats à la Présidentielle 2017, la réforme des rythmes scolaires mise en place au début du quinquennat de François Hollande pourrait bien être modifiée, voire abrogée après l'élection. Depuis l'application de cette réforme, les élèves de maternelle et de primaire ont vu leur emploi du temps bouleversé avec notamment une cinquième matinée de classe  par semaine, alors que celle-ci avait été supprimée en 2008 sous Nicolas Sarkozy. Ils ont toutefois conservé leurs 24 heures de cours hebdomadaires, qui sont ainsi plus étalées qu'auparavant. Autre nouveauté, les écoliers ont trois heures d'activités périscolaires, gratuites ou payantes, et à la charge des communes qui perçoivent une compensation partielle de l'Etat. Mais cette réforme a suscité de nombreuses critiques depuis son application. Pour les enseignants et les parents, elle a notamment accru la fatigue des élèves, contrairement aux objectifs fixés. Les communes se sont quant à elles plaintes du coût de la réforme et des aides financières reçues de l'Etat, qui s'avèrent être insuffisantes.

Qu'en pensent les candidats ? Le candidat socialiste Benoît Hamon est le seul à ne pas vouloir revenir sur la réforme des rythmes scolaires qu'il a finalisée lors de son passage au ministère de l'Education nationale. L'ex-ministre propose même d'augmenter de 25% le budget d'aide aux communes pour les activités périscolaires.

François Fillon et Emmanuel Macron préfèrent quant à eux laisser le choix aux collectivités territoriales de sortir ou non des rythmes scolaires. Elles pourront ainsi décider de l'organisation du temps scolaire à l'école primaire. Si pour le candidat LR, il faudrait rouvrir la négociation pour septembre 2018, le candidat d'"En Marche !" estime qu'il faudrait "trancher en 2019", selon l'AFP.

En ce qui concerne Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Poutou, Jacques Cheminade et Jean Lassalle, ils ont tous la volonté d'abroger la réforme. Selon Alain Avello, président du collectif Racine qui conseille la candidate du Front National sur l'éducation, l'organisation serait repensée avec "l'expertise de spécialistes". Le candidat du Front de gauche propose quant à lui "un service public gratuit et obligatoire des temps périscolaires" assuré par des enseignants, a expliqué Paul Vannier, conseiller d'éducation, à l'AFP.

Nathalie Arthaud et François Asselineau n'ont quant à eux pas pris de position publiquement sur le sujet.