La machine à lire : un dispositif expérimenté pour améliorer l'apprentissage du français

L'apprentissage du Français est une priorité pour la ministre de l'Education nationale. "Quand on voit le nombre d'élèves qui rentrent au collège ou qui en sortent sans maîtriser les fondamentaux de la lecture et de l'écriture, soit près d'un élève sur cinq, on se dit que nous devons consacrer toute notre énergie à cette priorité", a déclaré Najat Vallaud Belkacem lors d'une visite au Havre le 22 février dernier. Elle était en déplacement  à l'école élémentaire Valmy pour y découvrir le dispositif "la machine à lire", une application innovante élaborée par Alain Bentolila, universitaire linguiste. 

Quel est le principe de la machine à lire ? Cette application vise à aider les enfants à acquérir le plaisir d'une lecture longue et à les accompagner au fil de l'ouvrage en alternant entre l'écoute et la lecture. Ils sélectionnent dans un premier temps le livre de leur choix, et choisissent la version audio qui les aide à se projeter et à imaginer l'histoire. Enfin, "comme une sorte de contrat", les élèves s'engagent à lire selon leurs possibilités et leurs envies, un certain nombre de pages. "Le but étant de se passer de l'audio", précise le concepteur de "la machine à lire".

L'application gratuite, disponible sur mobile, tablette et ordinateur a été testée depuis deux ans au Havre, en Seine-Maritime. Lors de sa visite, la ministre de l'Education nationale a également assisté à la signature de la convention relative au dispositif "La machine à lire" contractualisée entre la ville du Havre, l'université Paris-Descartes et la Fondation SNCF. Cette innovation pourrait ainsi être utilisée dans le cadre scolaire ou périscolaire pour accompagner certains enfants, notamment ceux étant en difficulté de lecture ou inspirer d'autres villes telles que le Havre pour développer ce concept de lecture.