Ecole maternelle : une institutrice en garde à vue pour violences sur ses élèves

Depuis la rentrée 2014, une quinzaine d'enfants ont été victimes de "violences physiques et psychologiques" par leur institutrice de maternelle et douze plaintes ont été déposées. L'enseignante est aujourd'hui en garde à vue.

Ecole maternelle : une institutrice en garde à vue pour violences sur ses élèves
© Prod. Numérik

Humiliation, tapes sur la nuque, brimades, secousses et menaces d'envoyer les enfants au "placard à sorcières"... Depuis la rentrée 2014, une quinzaine d'enfants d l'école maternelle de Feytiat (en Haute-Vienne) ont été victimes de "violences physiques et morales" de la part de leur institutrice, pourtant en poste depuis trois ans. Agée de 48 ans, cette dernière fait l'objet de douze plaintes déposées par les parents après qu'ils se soient rendus compte de l'état de souffrance de leurs enfants. "Ma fille a été scolarisée à la rentrée dernière, à deux ans et demi. Elle était ravie d'aller à l'école. Mais dès octobre, elle est devenue méconnaissable, comme éteinte", déclare une maman au quotidien Le Figaro.

Mercredi, l'enseignante a été placée en garde à vue. Cela faisait cinq mois que la brigade des mineurs menait une enquête sur cette enseignante. En février, elle avait même été écartée de son poste par l'Education nationale. Le rectorat avait alors annoncé aux parents "qu'un accord avait été trouvé avec l'enseignante, en arrêt de travail, et qu'elle ne reviendrait plus à l'école", précise un porte-parole du collectif de parents. Mais ces derniers ne souhaitent pas s'arrêter là et comptent bien aller au bout de leur démarche, en portant plainte. "Il est inenvisageable qu'elle retourne auprès d'enfants où que ce soit", s'exclame un parent. Si les enfants se portent mieux depuis l'exclusion de leur maîtresse, "il est nécessaire pour nous d'aller au bout de la procédure pour obtenir la reconnaissance du traumatisme qu'ont subi nos enfants et dénoncer le silence des hauts fonctionnaires à qui nous confions leur avenir", ont-ils ajouté.