Ce comportement chez l'ado est le signe d'un vrai mal-être - il se repère facilement
Bien qu'il paraisse anodin, ce comportement peut en réalité dissimuler une forme de culpabilité, d'anxiété, voire une dépression, selon les experts.
Difficile de naviguer dans le quotidien d'un adolescent. Un jour, ils revendiquent leur indépendance, et le lendemain, ils sollicitent votre aide pour un devoir ou quelques euros pour sortir. Ce tourbillon d'émotions fait partie de la réalité des parents. Mais au-delà de ces fluctuations, certains comportements devraient attirer votre attention, notamment un en particulier que les experts considèrent comme un signal d'alarme.
L'adolescence est marquée par des changements physiques, cognitifs et émotionnels. Les ados cherchent à définir leur identité tout en s'adaptant à des pressions sociales parfois intenses. Entre les réseaux sociaux qui glorifient les apparences parfaites et les attentes académiques, les adolescents sont souvent surmenés. Et si certains gèrent cela avec aisance, d'autres montrent des signes subtils de détresse qui peuvent passer inaperçus. Un des moyens clés pour identifier cette détresse est le langage corporel. Les gestes, postures ou attitudes de votre ado en disent long, parfois plus que leurs paroles. Bien sûr, il peut être difficile de faire la différence entre une simple mauvaise journée et un problème plus profond, mais certains signes reviennent systématiquement lorsque l'inquiétude s'installe.
Tout d'abord, les ados ont du mal à exprimer directement leurs émotions. Le stress scolaire, les conflits avec leurs pairs ou encore les problèmes de confiance en soi peuvent s'accumuler. Mais au lieu de le verbaliser, ils manifestent leur mal-être par de petits détails. Par exemple, un adolescent qui se replie sur lui-même, passe beaucoup de temps seul ou montre une résistance à participer à des activités familiales sont des indicateurs légitimes d'un potentiel malaise. Mais parmi ces comportements, un geste très précis devrait particulièrement retenir votre attention. Il révèle non seulement un inconfort profond, mais aussi un possible appel à l'aide. On parle ici de l'évitement du regard.
Une étude de 2017 menée à l'UC Riverside a suivi les mouvements oculaires de 82 enfants, âgés de 8 à 13 ans, et a découvert que les enfants qui étaient plus anxieux au départ évitaient effectivement le contact visuel. Celui-ci peut être lié à plusieurs causes : culpabilité, anxiété, dépression ou même neurodivergence, selon les professionnels de santé. En tant que parent, votre rôle est de créer un environnement sécurisant pour favoriser une meilleure communication. Par exemple, échanger lors d'une activité à deux, comme une promenade ou un trajet en voiture. L'essentiel est de montrer à votre adolescent qu'il peut s'exprimer sans jugement ni pression.