Une délégation pour les droits des enfants créée à l'Assemblée

Depuis le 13 septembre dernier, une délégation aux droits des enfants œuvre à l'Assemblée nationale. Les députés qui la composent seront chargés de travailler sur des sujets liés à l'aide sociale à l'enfance, au harcèlement scolaire ou encore à l'inceste.

Une délégation pour les droits des enfants créée à l'Assemblée
© dutourdumonde

[Mise à  jour du 14 septembre à 13h06] Mardi 13 septembre dernier, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a annoncé la création d'une nouvelle délégation consacrée aux droits des enfants. Réclamée depuis plus de 20 ans par de nombreux professionnels de l'enfance et parlementaires, elle est désormais actée. La mesure a été votée à l'unanimité par les chefs de file des différents partis politiques, lors de la conférence des présidents de l'Assemblée. Ce nouvel organe parlementaire, unique en son genre, sera composé de 36 députés, qui représenteront les groupes politiques "de manière proportionnelle et paritaire".

"La création de cette délégation parlementaire constitue donc une véritable avancée pour développer des politiques publiques respectueuses et en faveur des droits de l'enfant" se félicite-t-on sur le site de l'Unicef, qui en explique les raisons : "Les droits de l'enfant sont transversaux et impactent de nombreux domaines (tels que l'éducation, la santé, la justice, la gouvernance, la protection de l'environnement, etc.) : il est donc primordial de les prendre en compte dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation de toutes les politiques publiques, françaises comme internationales"

Une délégation nécessaire

La délégation aux droits des enfants a pour objectif de mieux prendre en compte les droits de l'enfant mais aussi les dures réalités auxquelles ils sont exposés, et d'améliorer à la fois le travail du pouvoir législatif et le champ d'action du gouvernement sur des sujets prioritaires. Les députés devront ainsi se pencher sur divers thèmes comme l'aide sociale à l'enfance, les violences intra familiales, le harcèlement scolaire, l'inceste ou encore l'accès à la pornographie. La délégation pourra également entendre "toute personne dont elle estime l'audition nécessaire à sa bonne information", mais aussi présenter "des rapports d'information" ou encore "réaliser des missions flash sur les sujets de sa compétence".

Un travail nécessaire pour Yaël Braun-Pivet qui a rappelé à l'AFP que "120 enfants perdent la vie chaque année sous les coups, des milliers subissent de la violence, à la maison ou à l'école. C'est un tabou sur lequel je souhaite que l'ensemble des groupes politiques travaillent." La délégation se réunira officiellement début octobre, pour la rentrée parlementaire. 

Un projet salué

La nouvelle a fait du bruit et suscité quelques réactions au sein de la sphère politique. D'après l'AFP, la secrétaire d'État chargée de l'Enfance, Charlotte Caubel, est fière de la création de cette "délégation transpartisane" avec laquelle elle compte travailler de manière proche et régulière. La présidente Adeline Hazan de UNICEF France a également salué ce projet et souhaite qu'une délégation du même type soit créée au Sénat, a-t-elle déclaré dans un communiqué.