Dans ce pays, choisir librement le prénom de son enfant est interdit
Certains pays laissent presque carte blanche aux parents pour choisir le prénom de leur enfant. D'autres, en revanche, posent des limites strictes, allant parfois jusqu'à dresser une liste officielle de milliers de prénoms autorisés. Devinez où les futurs parents doivent se plier à cette règle étonnante ?
En France, l'officier d'état civil peut refuser un prénom s'il estime qu'il nuit à l'intérêt de l'enfant. Ces dernières années, certains parents se sont vu interdire Nutella, Fraise, MJ ou encore Mini-Cooper. Dans ces cas, le tribunal tranche et attribue un autre prénom jugé plus conforme. L'objectif est d'éviter que l'enfant grandisse avec une identité source de moqueries ou d'embarras. Une règle similaire existe dans de nombreux pays où l'autorité publique se réserve le droit de bloquer les prénoms jugés offensants, fantaisistes ou trop originaux.
D'autres pays vont plus loin et n'attendent pas que les parents tentent des excentricités. Ils fixent une liste de prénoms autorisés dans laquelle il faut obligatoirement piocher. Cette liste compte environ 41 000 prénoms, recensés et approuvés par les autorités. Elle inclut des prénoms masculins, féminins et unisexes. Les familles doivent donc faire leur choix parmi ce répertoire déjà validé par l'administration, ce qui limite les litiges et uniformise les pratiques. Impossible d'improviser ou d'inventer : si le prénom rêvé ne figure pas sur la liste, il est interdit.
Ce système strict est en vigueur au Danemark. Dans ce pays nordique, les parents disposent d'un catalogue d'environ 22 000 prénoms féminins, 18 000 masculins et 1 000 neutres. On y trouve des classiques comme Emma, Lucas ou Clara, mais aussi des prénoms plus locaux tels que Freja, Mikkel ou Søren. Si un prénom souhaité n'y figure pas, les parents doivent déposer une demande spéciale. Elle est alors examinée par un comité qui vérifie si le prénom respecte les critères linguistiques, culturels et sociaux. Chaque année, plusieurs centaines de nouvelles propositions sont soumises, mais toutes ne passent pas la sélection.
►Voir la liste des prénoms scandinaves
D'autres pays appliquent aussi des règles strictes. En Islande, par exemple, un Comité des noms statue sur les demandes. Le prénom choisi doit respecter la grammaire islandaise, utiliser des lettres de l'alphabet local et ne pas mettre l'enfant en difficulté sociale. Des cas célèbres ont fait débat, comme celui de Blaer, un prénom féminin longtemps refusé avant d'être finalement validé. La Suède, la Nouvelle-Zélande, l'Allemagne ou encore le Japon ont aussi établi des garde-fous, parfois avec des listes officielles, parfois via des tribunaux. Partout, la justification reste la même : protéger l'enfant des excès d'imagination de ses parents.