Retour du congé maternité : les mamans mieux protégées du licenciement

Les députés ont adopté mercredi une proposition de loi visant à prolonger de quatre à dix semaines la durée légale durant laquelle les jeunes mamans ne peuvent être licenciées suite à leur retour au travail après la naissance de leur bébé.

Retour du congé maternité : les mamans mieux protégées du licenciement
© stokkete

La reprise du rythme professionnel et la gestion des piles de dossiers après des mois d'absence, la crainte des discriminations de la part des collègues ou de leur employeur... Lorsque le congé maternité touche à sa fin, les jeunes mamans sont souvent stressées à l'idée de reprendre le travail. Mais plus pour longtemps ! Afin de mieux protéger les salariées, les députés ont adopté, mercredi en commission, une proposition de loi visant à prolonger la période légale durant laquelle les femmes ne peuvent être licenciées suite à leur retour au travail après la naissance de leur bébé. 

Cette durée pourrait être prolongée à 10 semaines au lieu de 4 actuellement. "Aucun employeur ne peut rompre le contrat de travail d'une salariée lorsqu'elle est en état de grossesse médicalement constaté et pendant l'intégralité des périodes de suspension du contrat de travail auxquelles elle a droit au titre du congé de maternité, qu'elle use ou non de ce droit, ainsi que pendant les quatre semaines suivant l'expiration de ces périodes", précise aujourd'hui le code du travail. Le texte de la députée du Lot Dominique Orliac prévoit donc de prolonger cette durée à 10 semaines. "Cette durée de quatre semaines paraît extrêmement courte et place les femmes dans une situation de précarité, alors même que le foyer compte une personne à charge supplémentaire", précise la proposition de loi. En revanche, elle ne remet pas en cause la possibilité pour l'employeur de licencier une salariée "pour faute grave non liée à l'état de grossesse" ou s'il constate "son impossibilité de maintenir ce contrat pour un motif étranger à la grossesse ou à l'accouchement". Dans tous les cas, l'allongement de ce délai devrait permettre aux femmes "de se réinsérer totalement dans leur emploi", détaille le texte.

Rappelons que dans d'autres pays tels qu'en Italie par exemple, les jeunes mamans ne peuvent être licenciées par leur employeur entre le début de leur grossesse et le premier anniversaire de leur enfant. Cette proposition de loi devrait de nouveau être débattue le 10 mars prochain...