Malgré la crise Covid, les parents satisfaits des crèches

La 10ème édition du baromètre de satisfaction, menée par la Fédération française des Entreprises de Crèches, révèle que les parents sont toujours aussi satisfaits de ce mode de garde. Même la crise Covid n'a pas altéré leur confiance.

Malgré la crise Covid, les parents satisfaits des crèches
© famveldman-123rf

Les parents toujours satisfaits de la qualité des services en crèche

Malgré la crise sanitaire, les attentes des parents en matière de sécurité et d'hygiène dans les crèches ont été comblées. La dixième édition du baromètre de satisfaction sur la qualité de service dans les crèches en France révèle une notation toujours aussi pointue, comparable aux résultats de 2019, "d'avant Covid". En effet, plusieurs critères sont soumis aux jugements des parents, Certains abstraits, ou soumis à une appréciation totalement subjective, et d'autres pouvant plus concrètement être évalués. Il n'empêche, les notes de satisfaction, données sur 10, sont toujours aussi élevées qu'en 2021 et même qu'en 2019. Ainsi, "la confiance des parents" obtient un résultat de 8.82 sur 10, et "la sécurité affective et physique" est évaluée à 8.65 sur 10. "Un niveau d'excellence" pour la Fédération Française des entreprises de Crèches, qui doit beaucoup à ses qualités d'adaptation et de réactivité pendant la crise Covid et même après. En effet, les bouleversements organisationnels, de même que les impacts psychologiques sur tous les protagonistes (personnel, parents et enfants), ont laissé des traces qui s'avèrent depuis avoir été bien supportés.

Crèches en période de Covid : comment les parents ont-ils vécu la crise sanitaire ?

L'ampleur de la crise sanitaire due au Covid 19 a donné lieu à une situation inédite, et un climat largement anxiogène pour les parents, que les enfants, même tout-petits, ont largement ressenti et subi. Malgré le port du masque, et des protocoles souvent très lourds et méthodiques, le personnel de la petite enfance a révélé tout son professionnalisme en adaptant rapidement des mesures d'hygiène et d'accueil. Ainsi, la mise en place "des règles de protection sanitaire" obtient un résultat de 8.82 sur 10, et "les efforts de communication" sont salués par un 8.65 sur 10 par les parents. A noter cependant, les nombreux changements de règles et les fermetures soudaines des établissements ont légèrement impacté la note concernant la constance de l'accueil (-0.24 points avec 8.58/10) ainsi que l'évaluation à propos de l'amplitude d'ouverture des crèches, accusant une petite baisse de 0.17 points avec 8.86/10.

Pénurie de places en crèches, manque d'assistantes maternelles ?

Les apports de la crèche chez les plus petits sont salués et reconnus par plus de neuf parents en terme de sociabilisation ou d'éveil, Dans le même sens en 2021, l'Etude longitudinale Française depuis l'Enfance (ELFE) attestait des acquisitions linguistiques des enfants de crèche bien meilleures que chez ceux placés en nourrice ou assistante maternelle. Et pourtant, trouver une place en crèche relève de la gageure, et la situation ne va pas aller en s'arrangeant. Depuis 2016, les créations de places en crèches "ne suffisent plus à compenser la réduction continue d'assistantes maternelles" : moins 43 500 places en trois ans. Le départ à la retraite de 160 000 assistantes maternelles d'ici 2030, ainsi que la baisse des naissances inférieure à la baisse du nombre de places en crèche supprimées, risque d'accentuer les difficultés à placer son bébé en crèche. 

Peut-on obtenir une place en crèche avec l'aide de l'employeur ?

Pour autant, obtenir une place en crèche reste difficile pour les parents sans une aide de leur employeur, estime la FFEC. Près de la moitié des parents interrogés ont pu "bénéficier d'une place en crèche via leur employeur ou celui de leur conjoint. Et parmi eux, ils auraient été près de 3/5 à ne pouvoir y accéder sans cette aide", précise l'étude. Les parents pointent du doigt le manque de solutions pour faire garder leur enfant et estiment que cette aide permet aussi de faciliter le retour au travail. La précédente enquête, lors de sa 9e édition, pointait par ailleurs  des disparités en fonction des zones géographiques. En effet, 47% des places proposées étaient en 2020 localisées en Ile-de-France.