Olivier Baussan, portrait d'un entrepreneur passionné, un brin bohème... Du Cap-Vert au Burkina Faso

Toujours en quête de nouvelles rencontres, le fondateur de l'Occitane a su conserver dans cette entreprise (qu'il détient à 5 %) toutes ses valeurs humanistes et écologiques, celles des débuts. Dans les années 1980, il entreprend plusieurs voyages au Cap Vert, sous perfusion de l'aide internationale, pour aider le pays à fabriquer des savons.

Un périple alors assez long et parfois chaotique. Alors qu'il se retrouve bloqué en transit à l'aéroport de Dakar, coincé pour la journée, il se met à discuter avec une journaliste belge qui revient d'un voyage au Burkina Faso. Cette dernière vient de faire un reportage sur des femmes, au nord du pays, qui fabriquent des boules de karité qu'elles vendent sur le marché. Ca leur rapporte peu, mais ça les aide à vivre.

Fasciné par cette histoire, il renonce à rentrer à Marseille et prend aussi sec un vol pour Ouagadougou pour partir à la rencontre de ces femmes. " Quand j'ai vu les plus âgées, avec leurs bras de filles de 20 ans, malaxer la peau des enfants avec le karité, j'ai tout de suite su que je devais associer l'Occitane à cet ingrédient ", raconte-t-il. Il entre rapidement en contact avec elles, par le biais d'un chef coutumier, et crée une première coopérative de 12 femmes qui produisent des boules de Karité. Ce " co-développement, c'est la philosophie de la marque ". Aujourd'hui, elle compte 15 000 femmes et a été distinguée comme entreprise exemplaire en 2013 par l'ONU.  

Sommaire