Une ONG au secours des baobabs de Madagascar

L'île de Madagascar est réputée pour être le royaume des baobabs. Près de Morondava, sur la côte ouest du pays, ils ont même leur sanctuaire qui, il y a encore peu de temps, était menacé de disparition. Heureusement, Fanamby, une ONG malgache, veille sur ces géants plusieurs fois centenaires.

Une ONG au secours des baobabs de Madagascar
© AFP TV
"Les baobabs de Madagascar sauvés des eaux grâce à l'ONG Fanamby"
baobab
L'Allée des baobabs © AFP TV


Sur la côte ouest de Madagascar, se trouve la célèbre Allée des baobabs. Situé à 20 km de Morondova et à environ 1h du Camp Amoureux, ce "Monument national protégé" de 320 hectares est le plus photographié de Madagascar. On peut y admirer trois des huit espèces de baobabs existants dans le monde : le Fony (Adansonia rubrostipa), le Za (Adansonia za ) et le Renala (Adansonia grandidieri). C'est un lieu très prisé par les touristes qui viennent y contempler l'incroyable coucher du soleil, se renseigner sur l'histoire de ces arbres géants dont certains mesurent 25 mètres de haut et 3 mètres de diamètre ou encore poser à côté du baobab amoureux avec ses troncs enlacés.

Or, l'installation d'une usine de sucre à proximité de ce site prestigieux a bien failli causer sa disparition. En effet, cette dernière déversait de l'eau, y compris en saison sèche, permettant aux villageois d'installer des rizières aux pieds de ces colosses aux racines d'argile. Du coup, les conséquences pour les baobabs étaient désastreuses. Ils disparaissaient au rythme de deux par an. Comme l'a indiqué à l'AFP Anselme Tilahimena, membre de l'ONG Fanamby, "toute l'année, les baobabs avaient les pieds dans l'eau. A l'intérieur, ce n'était plus du bois dur mais des fibres. Ils pourrissaient donc très vite." Fanamby, une ONG malgache, a donc pris le problème à bras le corps.

Après la création de l'aire protégée, en 2007, des travaux ont permis d'écouler l'eau de l'usine en dehors du site. Mais Anselme et ses collègues ont du également convaincre les villageois d'abandonner la culture du riz pour des cultures sèches comme le maïs ou les arachides et leur trouver d'autres sources de revenus. Pour Vontana qui est cultivateur, "l'arachide rapporte moins que le riz. Mais protéger les baobabs, c'est important : les touristes viennent et nous achètent des choses, des sculptures que nous faisons au village. Ca nous rapporte un peu d'argent." Mais pas encore suffisamment pour que les communautés abandonnent complètement la culture du riz. Un canal construit par l'ONG va permettre d'installer de nouvelles rizières à l'extérieur du site et faire ainsi de l'allée des baobabs l'adresse la plus sûre pour ces arbres majestueux.

 Pour en savoir plus : Fanamby.com