Tâches ménagères partagées, divorce assuré ?

Selon une récente étude, le risque de séparation est plus important lorsque l'homme participe aux activités domestiques... Vous avez dit "sexiste" ?

Robert est parfait : il étend le linge, lave les vitres, vide le lave-vaisselle, nourrit le chat, cuisine de délicieux petits plats, passe le plumeau et astique... les sanitaires. Robert va-t-il rompre dès demain et quitter le domicile pour "altération du lien conjugal" ? C'est possible, si l'on en croit des recherches effectuées en Norvège... Selon l'institut de recherche en sciences sociales Nova, la proportion de divorces parmi les ménages qui se répartissent l'entretien de la maison de manière équitable est environ 50 % plus élevée que chez ceux où l'essentiel du travail est accompli par la femme. "Plus un homme s'implique, plus la proportion de divorces augmente", a expliqué à l'AFP Thomas Hansen, coauteur d'une vaste étude intitulée "L'égalité à la maison".

Attendez, avant de lui arracher l'aspirateur des mains !

"Dans ces couples modernes, les femmes ont aussi souvent un niveau d'éducation élevé et un emploi bien rémunéré, ce qui les rend moins dépendantes économiquement de leur mari. Elles sacralisent donc moins leur union et s'en sortent parfaitement en solo", a heureusement précisé le savant fou.

 

menageint
Tâches ménagères partagées, divorce assuré ? © Fotolia.com

C'est du propre !C'est seulement à la marge que la causalité entre divorces et coups de balais se retrouverait. "Peut-être est-ce parfois vécu comme positif d'avoir des rôles bien répartis avec beaucoup de prévisibilité (...) où l'un n'empiète pas sur les platebandes de l'autre, estime Thomas Hansen. Ça peut générer moins de querelles alors qu'on peut plus facilement se chamailler si on a les mêmes rôles et si on a le sentiment que l'autre ne fait pas sa part."

Connaissance et progrès n'amélioreraient pas la condition des femmes ?

Ces résultats sidérants tombent quelques semaines après ceux publiés par le centre "Cancer Research" au Royaume-Uni. L'organisme annonçait que 2h30 de ménage quotidien pourraient réduire le risque de cancer du sein de 6 %. Poussière et serpillière n'ont pas fini de faire jaser dans les chaumières.

La sensibilisation à l'égalité hommes-femmes semble toujours aussi nécessaire.

Le sexe dit "faible" serait-il capable de réaliser une double journée et de concilier vie professionnelle et vie familiale, sans broncher ? Les fées du logis sont épatantes mais elles se passeraient volontiers des corvées. Si les working-girls épanouies et autres mamans-stars du quotidien saisissent le balai, c'est bien leur carrière qu'elles veulent tracer !

A lire aussi :