Contre le harcèlement de rue, L'Oréal Paris dit STAND-UP et agit

L'Oréal Paris, l'ONG Hollaback! et la Fondation des Femmes s'associent et lancent la plateforme STAND-UP, un programme de formation visant à lutter contre le harcèlement de rue. Une initiative engagée qui prend corps ce 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes.

Contre le harcèlement de rue, L'Oréal Paris dit STAND-UP et agit
© Dennis Van De Water

Sifflements, regards insistants, propos salaces, attouchements : 81 % des femmes ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics, dont 100% dans les transports en commun, rapporte une enquête de l'association Hollaback!  Mais comment réagir lorsque l'on est témoin de harcèlement de rue ? C'est la question à laquelle tente de répondre le programme STAND-UP en collaboration avec L'Oréal Paris, Hollaback! et la Fondation des Femmes, lancé dimanche 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes. Le but de cette formation ? Sensibiliser les femmes et les hommes au harcèlement de rue en créant des outils efficaces leur permettant d'intervenir en toute sécurité lorsqu'ils en sont victimes ou témoins.

Harcèlement de rue : pourquoi personne n'agit ?

Dans la majorité des cas, les témoins de harcèlement de rue ne viennent pas en aide aux victimes. En effet, seulement 20 % des femmes déclarent avoir déjà été aidées par quelqu'un. Ce type de raisonnement est appelé "l'effet témoin". Plus il y a de témoins, moins il y a de chances que l'un d'entre eux apporte son aide.

Tandis que certains détournent le regard par gêne, d'autres restent prudemment silencieux. Pour remédier à ce problème et permettre aux témoins de dépasser leurs peurs et blocages, la formation STAND-UP propose au grand public d'apprendre et de mettre en pratique une méthodologie bien précise...

Les 5D, une méthodologie efficace pour aider les victimes 

Comment aider sans se mettre en danger ? En mettant en pratique la règle des "5D" : ensemble d'outils clairs, adaptables et approuvés par les experts, permettant de réduire considérablement la prévalence du harcèlement de rue.

  • Distraire : Demander l'heure, son chemin,  bloquer le passage ou faire tomber quelque chose "accidentellement", le but est d'aborder la victime de façon subtile afin de la détourner de son agresseur. 
  •  Dialoguer : Une personne harcelée ayant besoin de réconfort, il s'agit de vérifier si victime va bien. "Ça va ?", "Je peux faire quelque chose ?", "Vous n'avez rien fait de mal "... une petite démonstration d'empathie peut faire beaucoup.
  • Déléguer : Repérer une personne représentant l'autorité (conducteur de bus, agent de sécurité, gérant du bar…) et demander de l'aide. Car oui, demander à quelqu'un d'agir, c'est aider d'une certaine manière.
  • Documenter : Cela peut paraître simple, mais filmer la scène de harcèlement peut s'avérer très utile. En effet, cela représente une preuve si la victime désire porter plainte.
  • Diriger : Il s'agit d'interpeller directement le harceleur en lui expliquant que son comportement n'est pas acceptable. La plateforme précise néanmoins que ce D est à utiliser en dernier recours…