Muriel Cousin a été "violée à 14 ans, agressée sexuellement à 25"
Portée par les débats autour du sacre récent de Roman Polanski et les violences faites aux femmes, l'ex-femme de Stéphane Guillon, Muriel Cousin a pris la parole sur les réseaux sociaux pour parler du viol et des agressions sexuelles qu'elle a vécus dans sa jeunesse.
Tout est parti autour de la cérémonie des César. De nombreux acteurs français se déchirent encore sur la légitimité des récompenses accordées au réalisateur Roman Polanski malgré les onze accusations publiques de viol ou d'agressions sexuelles qui lui sont attribuées.
A son tour, l'animatrice radio et télévision Muriel Cousin a voulu souligner dans un tweet la qualité du film J'accuse, qui relate l'histoire du capitaine Dreyfus et de l'antisémitisme des années 1900. Les internautes s'en sont alors pris à elle et l'ont désignée comme étant dans la "team Polanski".
Ce à quoi celle qui a partagé pendant 14 ans la vie de Stéphane Guillon (avant de rompre en novembre 2019) a répondu dans un autre tweet : "J'ai été violée à 14 ans, agressée sexuellement à 25 ans, j'ai repoussé des porcs les pieds dans leur pouvoir et la bite à la main... Mais aujourd'hui sans aucune considération pour mes combats intimes, avec une violence inouïe on me crache dessus et on me condamne "Team Polanski" ? "
J'ai été violée à 14 ans,agressée sexuellement à 25, j'ai repoussé des porcs les pieds dans leur pouvoir et la bite à la main...
— (((Muriel Cousin))) (@MurielCousin) March 3, 2020
Mais aujourd'hui sans aucune considération pour mes combats intimes, avec une violence inouïe on me crache dessus et me condamne "team Polanski"? 1/
La maman de Violette, 13 ans, a complété dans un message suivant : "La haine est un rouleau compresseur, votre féminisme une dictature. Il ne suffit pas de sortir des Césars en hurlant la honte pour être féministe, c'est un combat multiple (...) Jamais, et c'est mon combat de femme, les hommes ne seront mes ennemis". Beaucoup d'internautes l'ont alors remercié pour ces interventions et le témoignage qu'elle a osé livrer.
Un peu plus tôt, Muriel Cousin avait publié un premier message en comparant le film récompensé à trois reprises au œuvres de Louis-Ferdinand Céline, un auteur connu pour son antisémitisme. Elle y a ajouté une photo de Sharon Tate, alors enceinte de Roman Polanski, accompagné des mots "#Comprenne qui voudra".
Comment est-il possible que #Céline soit étudié en cours, présenté en textes au BAC français, alors que c'est un antisémite prosélytiste notoire?
— (((Muriel Cousin))) (@MurielCousin) February 28, 2020
Je suis heureuse qu'un film comme "J'accuse" existe.
C'est une oeuvre belle et salutaire.#Polanski pic.twitter.com/ltyYBfgaVQ
Comme elle, des personnalités publiques ont saisi les récentes polémiques pour briser le silence. Le 2 mars, l'actrice Nadège Beausson-Diagne a dévoilé sur les réseaux sociaux avoir été victime de viol d'abord à 9 ans, puis à 30 ans.
Viol 1- J avais 9 ans le fiancé d une amie de ma mère m a violée régulièrement en me disant que c était notre secret de ne surtout pas le dire à ma mère J ai cru que j allais mourir je me rappelle de cette douleur Je n ai rien dit #jesuisunevictime
— Nadege B.Diagne (@NBeausson) March 2, 2020
La chroniqueuse de Touche Pas à Mon Poste Isabelle Morini-Bosc, interpellée par des manifestantes à la sortie des César avait crié: "J'ai été attouchée 5 ans, j'ai été violée 3 fois, donc j'ai parfaitement le droit de dire que j'aime le film J'accuse."