Equateur : le Parlement vote contre l'IVG

C'est un pas en arrière dans la politique équatorienne. Le Parlement vient de voter contre la dépénalisation de l'avortement. Là-bas, les femmes encourent entre 6 mois et 2 ans de prison !

Equateur : le Parlement vote contre l'IVG
© Pablo Hidalgo

Le gouvernement équatorien vient de signer l'arrêt de mort des libertés individuelles des femmes. Le 17 septembre dernier, l'Assemblée nationale a voté en faveur de la pénalisation de l'IVG et ce, même en cas de viol, inceste ou malformation du foetus. 
Dans ce pays très catholique, le Code pénal interdit formellement d'avorter sous peine d'être emprisonnée pour des durées pouvant excéder 2 ans ! En cas de décès de la mère, celui ou celle qui l'aurait aidée à accoucher encoure 16 ans prison.

La loi anti-IVG fait 2 500 victimes par an 

Comme au Salvador, la Justice de l'Equateur, pays conservateur, ne vient pas en aide aux jeunes filles victimes de viols : selon les associations pro-IVG qui ont manifesté devant le Parlement lors du vote, elles seraient 2 500 à donner naissance à un bébé chaque année. En vigueur depuis 2014, le projet de loi anti-avortement a été revoté à 70 voix contre 65.
Seules les femmes victime de viol et handicapée mentale et celles encourant un risque de mort pour elle et leur bébé, durant la grossesse, peuvent pratiquer l'avortement.