La nouvelle Marianne fait polémique
Militante au poste. Inspiré par la leader des Femen, l'Ukrainienne Inna Shevchenko, le nouveau timbre Marianne fait grincer des dents.
Le nouveau timbre Marianne ne plaît pas à tout le monde. Inspiré du mouvement Femen, le timbre gagnant de ce projet ne fait pas l'unanimité. C'est la treizième Marianne depuis 1944 mais la première femme étrangère à avoir inspiré une Marianne de timbre. Pour un de ses créateurs, Olivier Ciappa, "le modèle de Marianne, c'est un mélange de plusieurs femmes mais surtout Inna Shevchenko, fondatrice des Femen". Pas de doute, donc, c'est à l'Ukrainienne chef de file des Femen que se réfère le timbre. C'est le président François Hollande qui a dévoilé la vignette lauréate : "La jeunesse est la priorité de mon mandat et ce timbre en est l'illustration", a déclaré le chef de l'Etat.
Alors, la militante au seins nus serait notre nouvelle icône nationale ? La personnalité d'Inna Shevenchko ne fait pas l'unanimité. Le Parti Démocrate Chrétien (PCD) a appelé au "boycott du timbre #Femen" pour "outrage à la dignité de la femme", tandis que l'éternelle twittos Christine Boutin n'a encore une pas mâché ses mots pour s'insurger : "vraiment ce #hollande nous aura tout fait : le nouveau timbre poste une Marianne inspirée d'une #Femen!".
Face à ces réactions, Inna Shevchenko a répondu de sa plus fine plume : "Femen est sur le timbre français. Maintenant les homophobes, les extrémistes et les fascistes devront lécher mon cul quand ils voudront envoyer une lettre". Voilà ce qu'on récolte lorsque l'on se frotte à une personnalité aussi tranchée que celle de la chef de file des Femen.
La jeune femme, qui vient d'obtenir son droit d'asile en France auprès de l'OFPRA, est bien décidée à poursuivre la lutte contre toutes formes d'oppression qui viendraient entraver la liberté et les droits des femmes. A présent, le siège principal du mouvement est en France. Placée sous "protection juridique et administrative de l'Office", elle précise que cette demande d'asile était un "choix stratégique" car "pour développer le mouvement", elles ont "besoin d'un lieu, d'un pays".
Depuis le 13 juillet 2013, on peut admirer une représentation du mouvement sur le mur du Quai de Valmy à Paris, par l'artiste de rue Combo. Elle brandit un drapeau français à la manière de la Liberté guidant le peuple.
