Les trois militantes FEMEN libérées
Détenues depuis près d'un mois en Tunisie, deux Française et une Allemande ont été relâchées.
Soulagement. Au Lavoir Moderne Parisien du quartier de la Goutte d'Or ce Jeudi 27 juin, le QG des Femen est en liesse. Libérées dans la nuit à Tunis, après des semaines d'incarcération, Marguerite, Pauline et Josephine sont enfin arrivées à Paris. Condamnées à quatre mois de prison ferme en première instance, elles avaient manifesté seins nus en soutien à Amina Tyler-Sboui. La décision, avait été jugée trop sévère par la France, l'Allemagne et l'ensemble de l'Union Européenne.
Les ONG de défense des droits de l'homme avaient même expliqué que si la manifestation pouvait être perçue comme choquante, elle relevait de la liberté d'expression et ne pouvait en aucun cas être réprimée ni passible de prison. Mercredi 26 juin, en appel, les trois Femen ont vu leur peine réduite à quatre mois de prison avec sursis.
Lors de l'audience d'appel, elles avaient pour la première fois exprimé des regrets : "Je regrette cet acte et je m'en excuse", avait déclaré l'Allemande Josephine Markmann. "On ne pensait pas choquer les Tunisiens à ce point, il est hors de question pour nous de recommencer" avait ajouté la Française Pauline Hillier.
Cependant, dans un communiqué, le groupe Femen France a expliqué que les militantes semblaient avoir été sujettes à des pressions psychologiques. Propos confirmés à l'arrivée des filles. "On a subi des pressions mentales, des fouilles au corps. On est contentes d'être rentrées". Et si c'était à refaire ? "On ne regrette pas notre action, on le referait".
Amina Tyler est toujours incarcérée pour le "port d'une bombe lacrymogène", "profanation de cimetière" , "appartenance à une association de malfaiteurs" et "atteinte à la pudeur" : la lutte continue.
