"J'essaie d'avoir beaucoup de discipline entre mon travail et ma famille" "Au départ, je n'étais pas faite pour ça"

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"Avon permet aux femmes de sortir de leur rôle d'épouse et de mère. C'est ce qui me plaît de plus", affirme Angelina Mazzara © Avon

Vous avez intégré Avon à l'âge de 21 ans. A 48 ans, vous êtes aujourd'hui présidente d'Avon France. Quel parcours !

Au départ, je n'étais pas faite pour ça. J'ai fait des études littéraires... J'ai travaillé chez Avon tous les étés en tant qu'étudiante. Mes compétences et la personne que j'étais ont semblé convenir à mes supérieurs qui m'ont proposé un poste de responsable de la gestion et de l'approvisionnement des ventes. Ce poste s'est ouvert sur un job de marketing. Pour cela, on m'a donné l'opportunité de suivre une formation de huit semaines à l'Institut supérieur du marketing. Je me suis retrouvée en stage avec des dirigeants qui ne connaissaient pas cette fonction. Cela m'a permis d'avoir une double formation avec des gens de haut niveau et de m'offrir une véritable ouverture d'esprit.

Et ensuite, comment avez-vous gravi les échelons ?

J'ai ensuite changé régulièrement de poste, soit 23 ans dans le marketing avec des responsabilités croissantes. J'ai un peu tout fait. En 1995, j'ai été envoyée en Europe de l'Est. On y a ouvert huit marchés. C'était toujours la même entreprise mais avec une expérience vraiment différente. J'y suis restée 4 ans : on est passé de 70 M$ à 450 M$ de chiffre d'affaires.
Puis on m'a proposé d'aller aux Etats-Unis pour le poste de vice-président marketing Beauté pour le marché américain. Au bout de deux ans, je suis ensuite rentrée en Europe pour des raisons familiales. Je suis alors passée vice-présidente marketing Europe-Moyen-Orient-Afrique pendant 5 ans. J'ai créé une structure qui réunissait le développement produit et le marketing opérationnel. Et depuis août 2008, je suis à la tête de la filiale française... C'est une somme d'expériences intéressantes.

C'est rare, autant de temps dans une même entreprise. Qu'est-ce qu'elle vous apporte ?

La culture de l'entreprise me convient parfaitement. Essayer d'être vendu en vente directe est une opportunité donnée aux femmes d'être indépendantes. Quand j'étais en Europe de l'Est, beaucoup de vendeuses gagnaient peu d'argent, mais en vendant nos produits de beauté, elles ont pu gagner beaucoup plus. C'est une véritable opportunité de gain pour nos ambassadrices. Beaucoup nous ont dit : "Je me suis offert mes premières vacances grâce à Avon".  J'aime beaucoup cette idée de "première fois". Avon permet aux femmes de pouvoir arrondir leurs fins de mois et ainsi de sortir de leur rôle d'épouse et de mère. C'est ce qui me plaît de plus.

Quels sont vos plus beaux souvenirs ?

Quand je me suis expatriée, j'ai regardé ma mission différemment. Mon objectif premier était d'avoir quelqu'un pour me succéder. Mon plus beau souvenir date des Etats-Unis. Je manageais deux personnes que j'avais recrutées auparavant. A mon départ, je leur ai annoncé leur promotion. L'une d'elle était enceinte et à deux mois d'accoucher et elle ne s'y attendait pas. Mais selon moi, cela fait partie de la vie des femmes d'avoir des enfants...

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